Après un blocage de trois jours suite aux fortes chutes de neige de ces derniers jours, la situation commence peu à peu à se rétablir.
Heureusement, cette année contrairement à 2005, aussi bien les habitants que les autorités ont pris leurs devants. Les bulletins météorologiques ont beaucoup aidé. Ainsi, les citoyens se sont approvisionnés à temps, notamment ceux habitant à la périphérie de la ville. De leur côté les autorités locales ont tout de même mobilisé les engins en faisant même appel à des entreprises privées. Lundi, pratiquement toutes les routes, surtout la RN 25 et la RN 30, ont été rouvertes à la circulation. Les bus ont même assuré le transport jusqu’à Tizi-Ouzou. D’autre part, nous avons appris, par exemple, concernant la RN 30, reliant Draâ El Mizan à Takhoukht, a été rouverte grâce aux services de la DTP et ceux des communes se trouvant sur cet axe. Néanmoins, il faut dire que des villages entiers ont été privés d’électricité. A ce sujet, il est à souligner que les services de la Sonelgaz ont mis en place une cellule de crise et des équipes sont à pied d’oeuvre et, dans l’après-midi de lundi, l’alimentation en énergie électrique a été rétablie. Notons quand même que certains villages sont toujours isolés, à l’instar de Helouane dans la commune de Bounouh. Ce qu’il y a lieu de souligner aussi, c’est que Naftal ainsi que les agents agréés en matière de distribution du gaz butane ont tout fait pour approvisionner certaines régions. « C’est incomparable par rapport à 2005. Cette année, nous avons constaté que tous les services ont travaillé main dans la main pour éviter l’isolement total des habitants », nous a déclaré un habitant de Hennia dans la commune de Draâ El Mizan. Hier encore, à l’appel de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou, les élèves ont pris un autre jour de congé après celui du Mouloud. Cette fête religieuse, justement, a été entièrement occultée en raison du mauvais temps.
Par ailleurs, dès la matinée de lundi, de nombreuses localités ont été privées d’eau potable. S’agit-il d’une coupure normale ou est-ce encore les agents de gardiennage du réservoir de Tizi Larbaâ qui ont repris leur action de contestation après qu’ils l’eurent suspendue jeudi dernier? Il reste, tout de même, à signaler cette flambée des prix qui a atteint son paroxysme pendant cette tempête, occasion choisie par les commerçants et marchands de fruits et légumes pour faire payer au citoyen une facture « glacée ».
Au marché il nous a été donné de relever que le prix du kilo de pomme de terre a vite grimpé atteignant jusqu’à quatre vingt dinars, et tous les autres produits ont subi le même sort. Profitant de l’accalmie, les habitants de la région sont sortis pour faire leurs emplettes, surtout qu’on parle du retour du mauvais temps à partir de ce mercredi.
Amar Ouramdane