La commune de Tifra dont une grande partie du territoire est située au dessus de 800 mètres d’altitude fait face depuis vendredi passé à une terrible tempête de neige et des températures polaires faisant craindre le pire, quand on sait notamment que les seuls chemins de wilaya, à savoir le CW01 et le CW13 qui désenclavent la région peuvent être bloqués aux moindres chutes de neige.
En effet, après les trois jours passés dans ces conditions extrêmes, caractérisé par d’importantes chutes de neige ininterrompues, la situation devient de plus en plus difficile pour les habitants de cette commune qui souffrent du manque de gaz butane, du lait en sachet et du pain.
Les autres produits de base sont disponibles, les étalages des commerçants toujours achalandés, mais cela peu rapidement changer si la situation demeure ainsi, cela pourra notamment affecter les habitants de la région d’Ikedjane, qui reste la plus exposée à cette tempête, vu sa situation géographique et son caractère escarpé.
Concernant le transport des voyageurs sur le CW01 reliant la région d’Ikedjane au chef- lieu communal et à Sidi Aïch, il se fait dans de bonnes conditions, et de même pour le CW13 qui relie la commune de Tifra aux routes nationales 12 et 26.
A ce sujet, il faut signaler que depuis l’apparition des premiers flocons de neige dans le ciel de la commune de Tifra, la municipalité a mobilisé d’importants moyens matériels et humains, faisant appel même aux engins des quelques entreprises privées, qui sont présent sur le terrain à longueur de journée, désenclavant tous les villages, au grand bonheur des populations locales.
Pour les écoles des différents paliers, elles sont tout bonnement fermées jusqu’a nouvel ordre, étant donné que la scolarité des élèves est impossible dans de telles conditions.
A signaler au passage que l’alimentation en énergie électrique reste assurée le plus normalement du monde après la coupure de la fin de la semaine passée qui a plongé la totalité de la région d’Ikedjane et même la commune limitrophe Akfadou durant près de 24h dans le noir.
Il faut mettre un accent aussi sur la bonne conduite des habitants qui n’ont à aucun moment céder à la panique ni changer leur mode d’approvisionnement en produits alimentaires, puisque tout se déroule dans de très bonnes conditions en attendant le retour du soleil et des jours meilleurs, car demain sera sûrement un autre jour.
Arezki Toufout