L’arrêt des cours dans les différents établissements relevant des communes de la daïra de Boghni a été compensé par les cours de soutien payants, plus particulièrement pour les élèves issus de familles plus au moins aisées ou faisant partie des mieux nantis de la société sur le plan financier. Ainsi, les journées du grand froid qui a sévi dans la région ont été mises à profit pour mettre au point un programme spécial d’enseignement dans les écoles de formations privées, possédant un espace pour prodiguer des cours de soutien, ou dans des lieux aménagés par des enseignants pour les transformer en classes, généralement sans bénéficier au préalable d’autorisations, ce qui rend en principe ce genre d’activité illicite aux yeux de la loi. Mais au demeurant, et loin du centre-ville, des locaux sont aménagés sans solliciter l’avis des autorités pour perfectionner les capacités d’assimilation des élèves dans certaines matières comme les mathématiques et les langues étrangères lorsqu’il s’agit des enfants scolarisés dans les premiers cycles de l’enseignement. De plus, des enseignants, du moyen et du secondaire notamment, agissent autrement pour arrondir leur mensualité en accueillant chez eux des élèves en quête de rachat en cas de mauvais résultats scolaires. Cette situation s’applique sur les parents qui sont disposés à payer les prestations des enseignants payés à la séance et selon les matières enseignées. Par contre, les élèves issus de milieux sociaux pauvres, en l’absence d’un tissu associatif pour les aider à surpasser leurs difficultés scolaires, font appel à leur dévouement, à leur volonté et à leur entourage familial, à savoir les membres en situation de les orienter dans leur parcours scolaire. Tout de même, à Boghni, les éducateurs de la maison de jeunes font de leur mieux en assurant des cours de soutien gratuitement, avec une liste ouverte chaque jour pour recevoir les écoliers, notamment ceux relevant des cycles primaire et moyen constituant la base de la réussite dans les études.
M. Haddadi