“Un commerçant détourne un camion de Naftal au village Amtik N’Tafath”

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La forte tension qui existe ces derniers jours sur le gaz butane se traduit par des conflits qui ont souvent opposé des habitants d’un même village.

Dans ce contexte de pénurie, l’envie de se procurer à tout prix la précieuse bouteille prime sur la raison. C’est le cas au village Amtik N’Tafath, dans la commune de Béjaïa où deux associations locales sont en désaccord à cause d’un chargement de bonbonnes de gaz. Selon une déclaration datée du 14 février 2012, déposée à notre rédaction régionale de Béjaïa par l’association d’Unification Aït Ameur Ouali, un camion Naftal chargé de bonbonnes de gaz s’est rendu le 13 février au soir chez quatre commerçants dudit village (Amtik N’Tafath) pour les livrer en ce produit. Or à son arrivée vers 21 heures, lit-on dans la déclaration, “Le président de l’association Douar Aït Ameur Ouali (autre association similaire dans le douar, NDLR), s’est accaparé de ce chargement en priorité pour son épicerie, prétextant qu’il est, à travers son association, l’initiateur de cette action exceptionnelle que fait l’APC et en accord avec celle-ci”. Toujours selon la même déclaration, le président de cette association a donc procédé personnellement à la vente des bonbonnes de gaz à qui il veut en excluant au passage certains habitants, ceux en priorité qui ne sont pas affiliés à son association…

Suite au mécontentement exprimé par les habitants lésés par cette distribution, les membres de l’association d’Unification d’Aït Ameur Ouali, mentionnent-ils dans leur déclaration, se sont rapprochés, le lendemain, soit le 14 février, des responsables du service Dispatching de Naftal et ces derniers leur ont “confirmé que cette livraison est bien destinée aux quatre commerçants du village pour la revente à l’ensemble de la population sans en écarter aucun”.

Les mêmes responsables de Naftal ont également confirmé que “le service Dispatching est la seule autorité de la wilaya, que cette association n’est nullement à l’origine de cette action”.

M. H. Khodja

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