Une fréquentation considérable du stand de l’Algérie et un engouement des visiteurs pour le livre algérien ont été constatés lors de la 18e édition du « Salon international de l’édition et du livre » (SIEL) de Casablanca qui a ouvert ses portes, jeudi dernier, sous le slogan « Temps pour lire…temps pour vivre ! ».
« Cet engouement a été observé dès les premières heures de ce salon, ce qui dénote l’intérêt porté par le visiteur, notamment le lecteur marocain, à l’édition et au livre algériens », a déclaré à l’APS, Mohamed Iguerb, responsable gestionnaire du stand, ajoutant que « tous les thèmes exposés intéressaient les visiteurs du stand ». Il a indiqué que l’Algérie était présente, cette année, avec 37 maisons d’édition et 300 nouveaux titres, parus en 2011-2012, toutes volets confondus, à raison de 5 à 20 exemplaires par titre. Parmi les maisons d’édition présentes, M. Iguerb a cité notamment, les éditions publiques telles que l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), l’Office des œuvres universitaires (OPU), l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), en plus de Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC, Oran) qui publie la revue « Insaniyates » et d’éditeurs privés, à l’instar des maisons Casbah, Chihab, Barzakh, Apic et Dar El Oumma. Il a souligné que les disciplines exposées ont trait à l’histoire, aux arts, au patrimoine, à la littérature (essai, nouvelle, littérature jeunesse), à Tamazight àux sciences et à la recherche (informatique, médecine, ingeniering, économie, gestion…), à la sociologie ainsi qu’à la bande dessinée. M. Iguerb a fait remarquer que les thèmes les plus recherchés par les visiteurs, toutes tranches d’âges confondues, concernent l’histoire, le patrimoine immatériel, Tamazight et la littérature algérienne. Concernant les ventes, le responsable du stand a souhaité faire mieux que la précédente éditions où plus des 2 tiers des 4.000 livres exposés ont été vendus, avant d’estimer qu’au « rythme des ventes enregistrés jusqu’à présent, on ne peut qu’être optimiste pour épuiser le maximum de titres ramenés d’Alger ». A une question relative aux objectifs de la présence des éditeurs algériens à ce salon, il a indiqué qu’il s’agissait de « promouvoir l’édition algérienne dans son ensemble, de rechercher des opportunités d’affaires, particulièrement la diffusion et la distribution du livre algérien au Maroc, d’entretenir des relations avec nos homologues marocains et autres, mais aussi de s’informer sur les conditions de cession et d’achat des droits pour certains titres ». S’agissant de l’espace attribué au stand algérien, M. Iguerb a rappelé l’existence d’un accord entre le SIEL et le Salon international du livre d’Alger (SILA) pour allouer, gracieusement, des espaces à chacun des deux pays (Algérie, Maroc) lors de l’organisation des salons. Cette année, a-t-il dit, « la partie marocaine nous a offert un stand de 54 m2, alors qu’il était de 48 m2 », en ajoutant que, « dans le cadre de cet accord, nous allons appliquer la réciprocité pour offrir gratuitement un espace équivalent aux exposants marocains lors du prochain salon d’Alger ». La 18e édition du SIEL de Casablanca, qui a ouvert ses portes jeudi et qui durera jusqu’au 19 février prochain, a été inaugurée par le prince Moulay Rachid. En visitant les différents espaces des exposants, le prince Moulay Rachid s’est attardé au niveau du stand Algérie où il a été accueilli par l’ambassadeur algérien M. Ahmed Benyamina et le PDG de l’ENAG, Hamidou Messaoudi, en sa qualité de représentant du ministère algérien de la Culture.
Outre les éditeurs du Maroc, l’édition de cette année a accueilli 706 exposants, de pays arabes et étrangers, représentant plus de 40 Etats sur un espace d’exposition dont une aire principale pour les ventes et un pavillon officiel, réservé notamment aux centres de recherche et aux institutions universitaires. Selon les organisateurs, plus de 112 activités culturelles sont au programme du salon, dont des conférences thématiques qui traiteront de l’actualité au Maroc et dans le monde arabe. Parmi celles-ci, « Le culturel dans les mutations politiques et sociales dans le monde arabe » et « le Printemps arabe vu de l’extérieur ». Des tables rondes consacrées à la création littéraire, au rôle des revues dans la promotion du livre, la traduction comme trait d’union entre les civilisations, la littérature et le cinéma, sont également prévues durant les dix jours de ce rendez-vous culturel annuel.
