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Vers la hausse des tarifs des visites médicales

Les praticiens de la santé, médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes et auxiliaires médicaux seront, très prochainement, sommés d’appliquer une nouvelle tarification, faute de quoi, ils seront passibles de sanctions. C’est ce qu’a indiqué, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale en marge de l’installation de la commission chargée de revoir le système de tarification, intervenu hier au niveau de son ministère et en présence de son confrère Amar Tou, ministre de la Santé. L’objectif assigné à cette commission, constituée principalement de représentants des ministères chargés de la sécurité sociale, de la Santé, de la Défense nationale, du Commerce, des Finances et des Collectivités Locales, est de réglementer le secteur en proposant des tarifications en valeur monétaire des actes médicaux. Autrement dit, arriver à instaurer des prix réels de soins à travers la détermination des tarifs dits de responsabilité de la sécurité sociale en matière de prise en charge des soins de santé. Ceci dit, déterminer le mode de paiement de chaque acte médical. Une démarche qui s’impose, dira Louh, eu égard à l’anarchie qui y règne dans ce domaine et également aux frais faramineux que débourse à la sécurité sociale. “Un déséquilibre entre les frais des soins médicaux et le remboursement a été constaté”, a-t-il ajouté. Ce dernier précise que la sécurité sociale n’a pas évolué au même rythme des réformes introduites dans le secteur de la santé. Ce qui a causé le boulet au pied de la sécurité sociale. L’optique de pallier à cette désorganisation et à ce déséquilibre a incité les pouvoirs publics de revoir la réglementation. Ils ont ainsi mis fin aux missions de la commission de la nomenclature, mises en vigueur depuis 1985 et de la substituer par deux autres dont les missions sont séparées. La première est chargée d’élaborer une nouvelle nomenclature générale des actes médicaux. Quant à l’autre, la détermination d’une nouvelle tarification. Cette dernière sera, toujours selon le premier responsable de la sécurité sociale unifiée que se soit pour les pratiquants dans le secteur public ou privé. Elle sera effective dès que la commission chargée d’élaborer la nouvelle nomenclature générale des actes médicaux, installée le mardi dernier au niveau du ministère de la Santé, achève ses travaux. Une fois validés, les travaux des deux commissions permettront, notamment « la préservation et l’amélioration de l’accessibilité des assurés sociaux et ayants droit aux soins de qualité » et également la poursuite du processus de la contractualisation santé- sécurité sociale. A la question de savoir si les prix de consultation médicale seront, en vertu de ce processus, revus à la hausse, Tayeb Louh a indiqué que cela va de soi. Voulant rassurer les citoyens, ce dernier a souligné que le système de remboursement sera conforme à la nouvelle tarification. De son côté le ministre de la Santé, Amar Tou, a indiqué qu’un contrôle rigoureux sera instauré systématiquement dans les établissements privés de soins.

Wassila Ould Hamouda

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