La neige qui n’a cessé de tomber durant une dizaine de jours drapant de blancheur les sommets des montagnes et des collines a entraîné une baisse sensible du mercure. Un froid glaciel a pris de court les citoyens pour trouver un moyen pour se chauffer car le moyen le plus usuel qu’est le gaz butane se raréfie pour ne pas dire introuvable pour certains. Ceci étant, cette vague de froid n’est pas sans incidence sur le quotidien des citoyens traumatisés par les chutes de neige récurrentes qui se sont abattues affectant les montagnards, restés des jours emprisonnés dans leurs villages avec épuisement des stocks de denrées alimentaires et des moyens de chauffage. La demande effarante en gaz butane a en quelque sorte affecté les circuits de distribution assurés par Naftal. Ses points de vente sont vraiment dépassés. Dans la commune de Seddouk, bien que la ville et certains villages périphériques soient alimentés en gaz naturel, le restant des villages non encore alimentés en ce précieux liquide qui a valeur d’or en hiver, était très affecté par la pénurie de gaz butane. Durant la nuit de mercredi à jeudi, le chute du mercure s’est accentuée avec l’arrivée des grandes gelées, frôlant facilement le moins cinq degré. Le matin, tout est couvert d’une couche blanchâtre. Le verglas est dangereux pour les piétons imprudents qui risquent des chutes provoquant souvent des fractures et pour les voitures qui risquent aussi des dérapages en cas de grande vitesse ou de fausse manœuvre du volant. Hormis ces désagréments qui ne sont pas des moindres, la neige a aussi ses bienfaits que ce soit pour les loisirs des gens ou pour l’agriculture ou les cultures et les arbres bien arrosés et la terre débarrassée de certains parasites. En effet, les enfants qui se sont levés tôt le jeudi sont tout joyeux de scruter au loin ce splendide panorama sur les cimes des montagnes et des collines fait d’un manteau blanc décoré de taches verdâtres et les jeunes pensaient déjà à se chausser de bottes et à s’engoncer dans leurs doudoune pour une évasion en s’y rendant sur place pour bien vivre un événement, un seul chaque année, mais qu’ils ont tendance d’oublier à chaque fois avec la traversée des grandes chaleurs de l’été. Si certains se contentent d’une simple balade agrémentée d’une partie de jeux sur la poudreuse, d’autres retrouvent un autre plaisir, la chasse au gibier.
La technique est des plus simples, il suffit de suivre les traces fraîches sur la neige des pattes d’un lièvre ou d’un porc épique qui conduisent jusqu’à la niche. La proie gelée par le froid se laisse prendre facilement.
Les agriculteurs aussi trouvent leur compte. Redoutant auparavant une éventuelle sécheresse, ils sont comblés de joie de voir l’herbe pousser rapidement.
L. B.