Des quartiers risquent de ne pas bénéficier du gaz de ville

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Pas moins de 7 quartiers abritant un millier de foyers risquent de ne pas être raccordés au réseau de distribution de gaz de ville, et ce, en raison de l’exiguïté des ruelles.

Un argument sur lequel s’appuie l’opérateur en charge du projet. Les quartiers concernés du plus ancien et plus grand village de la Kabylie avec ses 9 000 habitants sont : Ath Velkacem 1 et 2, Thiguemouine, Ath Amar Ouali, Amalou, Thighilt Inourar, Ath Oualaouch et enfin le quartier El Djemaâ. Le président de l’APC d’Aghbalou rejette dans sa forme et son fond ce prétexte soulevé par l’entreprise et se fait affirmatif que ces quartiers énumérés peuvent et doivent être raccordés sans quoi il y aurait pas de réception de ce projet à Takerboust. «L’ensemble des moyens d’accompagnement tels que l’AEP, l’assainissement et l’électricité ont été réalisés et opérationnels dans ces quartiers. Il n’y a aucune raison à ce que celui du gaz de ville ne suit pas. Sauf, bien sûr, s’il ya difficulté d’accès aux engins de travaux publics et dans ce cas, l’opération de réalisation des fouilles doit s’effectuer manuellement comme cela a été fait pour les précédents projets», affirme le maire. Ce litige qui s’achemine inévitablement vers un bras de fer entre l’opérateur, l’APC et les citoyens a fait objet de déplacement sur les lieux d’une commission de wilaya, il y a 2 mois environs, sans qu’aucune décision ne soit prise à ce jour. Le P/APC de son côté nous apprend que toutes les instances concernées ont été à maintes reprises saisies depuis l’apparition de ce litige et que les nombreuses oppositions émises par les propriétaires des terrains lors de la réalisation du réseau du transport ont été en majorité résolues et les négociations entamées avec les récalcitrants en vue de dégager un terrain d’entente. Chose qui reste du domaine du possible, affirme-t-il, mais voilà que surgit un autre litige qui risque de retarder considérablement ce projet d’une haute utilité publique et stratégique en raison de l’emplacement de ce village de haute montagne qui culmine à 1 200 m d’altitude. Cela ajouté à un climat, l’un des plus rudes de la région, qui rend ce projet de gaz d’une nécessité absolue, et ceux en charge de l’approvisionnement de Takerboust en gaz butane durant ces deux semaines de fortes perturbations climatiques ont eu à apprécier à sa juste valeur. 80% des moyens humains et matériels mobilisés pour faire face aux violentes tempêtes de neige à travers la daïra ont été engagés pour secourir et désenclaver ce village à d’autant plus que la contrainte majeure rencontrée par les secouristes est l’acheminement des bonbonnes de gaz butane et en quantités suffisantes. Une leçon que doivent retenir les pouvoirs publics et qui doit les amener à peser de tout leur poids et faire le nécessaire pour mener à terme ce projet de gaz de ville dans les meilleurs délais. Rappelons pour conclure que les travaux de cet ouvrage ont démarré le 11 décembre 2011 avec un délai d’exécution de 8 mois, un délai qui ne serait respecté sauf intervention de responsables au plus haut niveau.

Oulaid Soualah

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