Le service d’état civil de l’APC d’Akbou est débordé de bout en bout par un afflux massif et ininterrompu des usagers, qui y viennent pour se faire délivrer un document administratif, enregistrer une nouvelle naissance ou un décès ou encore, légaliser une signature. Dès la pointe du jour, la queue commence à se former devant l’entrée principale de la bâtisse. «Il faut se lever aux aurores et faire le poireau pendant des heures pour espérer avoir un ticket», nous dira un jeune citoyen du village Laâzib, rencontré à proximité de la mairie. «C’est la deuxième fois que je fais le déplacement dans l’espoir de me faire délivrer une fiche familiale et à chaque fois je m’entends dire que les jetons sont épuisés», fulmine un quadragénaire résident au quartier Guendouza. A l’intérieur, il y a foule mais la discipline semble régner en maître. Les préposés aux guichets font ce qu’ils peuvent pour répondre à la demande pressante des usagers, dont les plus impatients font les cent pas en attendant leur tour. «Je me demande ce qu’attend l’APC qui dispose d’une fortune dans la caisse, pour construire des annexes administratives à Tifrit, Guendouza et Laâzib, au lieu de se contenter d’opérations de rafistolage, qui ne règlent aucunement le problème», lance à la cantonade un jeune citoyen, le livret de famille à la main. Et à un autre citoyen du village Amirouche de faire chorus : «On a beau être riche. Quand la volonté politique n’y est pas, il n’y a pas grand-chose à faire», fait-il remarquer à l’adresse de son compagnon. Par ailleurs, nous apprenons d’une source proche de la gestion des affaires de la municipalité qu’un crédit est ouvert pour financer une opération d’informatisation du service d’état civil. «Nous avons décidé de mobiliser une enveloppe budgétaire de près de 350 millions de centimes sur le budget communal pour réaliser ce projet, dont la finalité est d’améliorer sensiblement les prestations offertes aux usagers», affirme en substance, un élu de l’APC d’Akbou.
N. M.