Certes la neige a fondu, mais ses traces sont toujours là. Si la situation se normalise dans toute la région de Tizi-Gheniff, il n’en est pas de même pour les habitants d’El Hammam relevant de la commune de M’Kira. Ainsi, depuis la semaine passée, ils ne peuvent plus se rendre ni à M’Kira ni encore à Tizi-Gheniff à cause d’un éboulement, qui a bloqué le chemin communal les reliant à ces deux chefs-lieux. “C’est un particulier qui a commencé des travaux de terrassement sur ce monticule que vous voyez et avec les fortes pluies et la neige, la terre a glissé pour obstruer la route», nous a dit un habitant du village. Cette coupure cause d’innombrables désagréments aux citoyens. “Pour aller jusqu’à M’Kira, il faut passer par Draâ El Mizan, puis par Tizi-Gheniff. Au total, trente-sept kilomètres au lieu de dix seulement. Nous interpellons les autorités à remédier à cette situation dans les plus brefs délais», a ajouté le même interlocuteur. Dans toute la commune de M’Kira, nous avons relevé des situations très extrêmes durant les dix jours de neige. Mais, ce qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive reste la crise brutale de gaz butane. “Notre village n’a pas de dépôt. Ce sont des livreurs qui viennent d’ailleurs, mais durant toute cette période difficile, ils nous ont complètement oubliés. Nous pensons les boycotter dès le retour à la normale», nous a expliqué un habitant du village El Hammam. C’est le même constat à Tighil Oukerrouche et même au chef-lieu de commune Tighilt Bougueni où les citoyens ont été priés de retourner chez eux bredouilles, quand ils sont allés jusqu’à Afir Azazna, une localité voisine dans la wilaya de Boumerdès. “Les livreurs de ce village nous ont répondu simplement que nous n’habitions pas dans leur village», nous a dit un habitant de Tighilt Bougueni.
Amar Ouramdane