D’habitude, les longues files d’attente se forment à la fin du mois devant les guichets de la poste, lorsque les ouvriers viennent retirer leur paie. Au service de l’état civil, il s’en forme, généralent au début de l’année scolaire. Mais, fait rarissime, depuis deux mois environ, les citoyens découvrent, subitement que “le mal” a atteint le service des impôts. C’est une marée humaine qui déferle, chaque jour sur la recette des contributions de Ain El Hammam. “Cela dure, d’après le receveur, depuis le mois d’août. Nous délivrons qutidiennement jusqu’à deux cents extraits de rôles”. Pour insister sur la durée de l’attente, Allaoua dit “qu’il est la depuis huit heures”. (Il était onze heures et demie.) Les employés interrogés sur place, nous apprennent les motifs de cette demande accrue, surtout en cette période. Nous savons qu’à chaque début d’année, il est exigé des étudiants le renouvellement de leurs dossiers de bourse qui comprend entre autres, le certificat de non imposition. Cependant, les étudiants ne sont pas seuls demandeurs de cette pièce. En effet, pour avoir droit à la prise en charge par l’état de la demi-pension (bourse DP) dans les collèges et lycées, les postulants doivent fournir un extrait de rôles. Les femmes de chouhada et les ayant droits sont eux aussi dans l’obligation de fournir périodiquement le document, dont il est question. Si l’on ajoute le fait que les citoyens attendent la dernière minute pour constituer les dossiers, on comprend aisément que les “contributions” soient submergées. Une autre explication nous est fournie par le receveur qui tient à préciser que le service de la recette des impôt, comme son nom l’indique, a pour fonction le recouvrement des impôts. Ses agents ont, entres autres missions, la poursuite des récalcitrants. C’est-à-dire les mauvais payeurs. Généralement, le certificat de non-imposition est délivré aux commerçants qui ne le demandent, d’ailleurs, que rarement. C’est pourquoi, un agent, seulement est affecté à cette tâche qu’il effectue, en même temps que le recouvrement des impôts. C’est dire que le service n’est pas préparé à une telle affluence. Il faut reconnaître que bien que l’attente soit longue, le service arrive à satisfaire, dans la journée, tous ceux qui se présentent au guichet. Il faut noter aussi, qu’afin d’obliger les citoyens à s’acquitter de leurs impôts, les services de l’état demandent de plus en plus l’extrait de rôles pour la constitution de la plupart des dossiers. La pression se fera de plus en plus grande sur les recettes des contributions qui doivent, à l’avenir, prendre en ligne de compte, la nouvelle donne, dans leur intérét ainsi que dans celui du citoyen.
Naccer B.
