Les portes de la maison de la culture de Béjaïa étaient grandes ouvertes, la semaine dernière (mardi 14 février), pour accueillir une exposition de jeunes artistes qui se sont évertués à redonner ses lettres de noblesse à l’art du portrait. A juger de l’intérêt que l’activité a suscité on serait amené à penser qu’il est faux de croire que cet art, né aux alentours du Ve siècle av. J C (sur les monnaies des rois de Perses), est en passe d’être détrôné par les nouvelles technologies, notamment la photographie. Des discussions passionnées ont été suscitées par le travail des jeunes Aït Salah Kamel, Benheblal Sonia et Remila Abdelkrim. Les visiteurs, tout en découvrant une gamme de portraits distincts par la nuance des touches propres à chacun de ces artistes, ont profité de la présence de ces derniers pour échanger les impressions, rappel des conditions de réalisations de leurs œuvres et des motivations les guidant dans leur création. Outre les expositions, une séance de dessins, sous le thème «Dessine-moi une fleur» s’est tenue à l’enceinte-même de la maison de la culture. Cette journée, dédiée au travail artistique des jeunes, a vu la participation du désormais «prodige», le caricaturiste Ainouche Ghilas, qui a pour sa part gratifié le public de ses caricatures. Des activités qui témoignent de l’intérêt des organisateurs, qui tentent par là d’inculquer aux jeunes une éducation artistique à même de les sortir de leur oisiveté une fois les cours terminés. Le premier responsable de la maison de la culture, Madame Gaoua, tient à informer de la reprise des ateliers de danse (classique, folklorique…) et encourage les intéressés à venir s’y inscrire.
Nabila Guemghar