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Tasusmi, bientôt sur le marché

Le jeune réalisateur amateur Belaïd Namane a déjà mis sur le marché en 2009, un film long métrage en langue amazighe intitulé La délinquance juvénile où il a eu à traiter du phénomène de l’alcool, de la drogue et de l’oisiveté.

Ce film a connu un franc succès dans la localité et la wilaya. La meilleure preuve est que ce film se fait rare sur les rayons des disquaires. D’ailleurs, son réalisateur cherche un bon éditeur en vue de reproduire davantage de numéros. Il a également à son actif plusieurs documentaires et de courts-métrages. Loin de s’arrêter là Belaïd est en phase de mettre sur le marché un autre long métrage de 125 minutes. Ce film intitulé Tasusmi (le silence) est un véritable hommage aux grands hommes historiques et aux hommes de culture tombés sous les balles assassines de l’intégrisme islamiste. Signalons que ce film est en phase d’être achevé car selon le jeune réalisateur : «Le tournage, le montage, le mixage et la postproduction sont tous achevés. Nous attendons seulement un festival ou une grande occasion pour lancer ce film en compétition et procéder à sa mise sur le marché». Nous avons suggéré le festival du film amazigh, mais M. Namane ne semble pas être intéressé car il estime : «Le festival du film amazigh n’est pas un festival propice pour mon film. Je ne veux pas subir l’humiliation infligée à mes collègues lors de la précédente édition où l’Olivier d’or n’a pas était remis. Chose qui peut prouver que les productions ne sont pas à la hauteur. Il faut donner au public la chance d’élire le film qui aura fait plus d’adeptes et ainsi instaurer le prix du public. Je pense aussi et c’est mon avis, que le festival du film amazigh n’encourage pas les énergies saines». Concernant les comédiens de son film, M. Namane dira : «Nos comédiens sont venus d’un peu partout de la Kabylie et même de la wilaya de Boumerdès. Les acteurs qui ont interprété les principaux rôles ont eu leurs cachets. Quant aux rôles secondaires et aux figurants, ils ont travaillé bénévolement. Le tournage a duré plus de huit mois». Pour ce qui est des sources qui ont financé son œuvre, Mr Namane dira : «Nous travaillons toujours avec peu de moyens. Les amis et certains rares sponsors nous prêtent main forte. Nous appelons les instances en charge du monde de la culture et de l’art et notamment du 7e de regarder un peu du côté des producteurs, des réalisateurs, des acteurs et de tout ce qui peut faire avancer le cinéma algérien. La réalisation de nouvelles salles de cinéma et la réouverture des anciennes sont à mon sens des mesures qui sauveront le cinéma algérien». De toutes les manières, le film de Belaïd Namane a le mérite de parler à haute voix d’hommes historiques, politiques et du monde de la culture qui ont payé un lourd tribut pour que vive l’Algérie libre et indépendante.

Hocine T.

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