“Du sang, s’il vous plaît”

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S’achemine-t-on vers des interventions chirurgicales avec une banque de sang à sec ? C’est ce qui semblerait se produire à M’chedallah dans un avenir proche, pour ne pas dire immédiat. La situation est tellement inquiétante au point que les services concernés ont eu recours aux minarets des mosquées, juste avant la traditionnelle prière des “tarawih”, pour lancer le nième appel de détresse aux quelque 110 000 habitants que compte la daïra. Et dire que des affiches dans ce sens ont été placardées un peu partout au centre-ville, “au mur des lamentations” (lieu où on affiche les décès) plus particulièrement, car étant la place la plus visitée de tous les citoyens de la daïra. Mais c’est des appels qui demeurant sans échos apparemment.D’après les responsables de ce service, 80 donneurs, en moyenne par semaine, se rapprochent du Poste de transfusion sanguine pour effectuer des dons de sang, à raison de 400 centimètres cube (cm3) par donneur. C’est un nombre qui demeure bien sûr très insuffisant si on sait qu’une moyenne de 6 interventions chirurgicales par jour sont effectuées par les deux chirurgiens que compte l’hôpital pour le moment, sans compter aussi le service des urgences, qui reçoit constamment des blessés, qui nécessitent des interventions immédiates et plusieurs poches de sang (plus de 10, dans certains cas). A toutes ces données, s’ajoute le problème de groupage où certains rhésus (Rh+) rares manquent souvent, et un excédent dans d’autres rhésus est enregistré. Il faut que les dons soient riches et variés. Pour cela, les citoyens doivent être cléments, mais surtout conscients de l’utilité publique de ce geste humanitaire et universel, qui permet de sauver des vies humaines. Car personne, de nos jours, n’est à l’abri. Tout le monde peut passer au billard à tout moment.Et puis, ce qu’ignorent les citoyens, c’est qu’on se présentant au PTS, ils bénéficieront d’un examen médical complet gratuitement (la sérologie en particulier), qui peut dépasser les 2 000DA chez le privé, avant de procéder à un quelconque prélèvement sanguin. Aussi, sa sécurité est assurée par le personnel médical en place. En cas d’anomalie, le patient est pris en charge à l’hôpital même, ou à défaut, il sera orienté vers des spécialistes. Autre assurance, l’opération de prélèvement ne dure que 10 minutes au maximum, et que le patient récupérera en 24 heures.Soyons cléments ! Offrons notre sang ! Sauvons des vies humaines !

Farid A.

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