Le FFS met le cap sur les législatives

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Le Conseil National du Front des Forces Socialistes (FFS) se réunira, le 2 mars prochain, en session extraordinaire, au siège national du parti à Alger, a indiqué hier un communiqué de cette formation politique, signé par son premier secrétaire, Ali Laskri.

Au menu de la réunion, les prochaines élections législatives prévues le 10 mai prochain. Le FFS fait durer le suspense quant à sa participation aux prochaines élections législatives, d’autant plus que la direction nationale du parti, lors d’une réunion tenue avant hier à son siège national, a décidé de convoquer une session extraordinaire du Conseil National pour vendredi prochain. Un conseil qui devra trancher la question de la participation ou non du parti aux prochaines législatives. Une décision qui était attendue pour la dernière convention de la formation. Ce report inattendu n’a, d’ailleurs, fait qu’exaspérer les militants de base, et même l’opinion, pour lesquels l’engagement du parti d’Ait Ahmed n’est qu’un secret de polichinelle, au vu tout d’abord de l’argumentaire préparé par la commission de stratégie politique, désignée, faut-il le rappeler, par le nouveau secrétariat national, en vue de l’exposer à la base pour un débat et qui plaidait pour la participation. En outre, la tenue de la Convention Nationale, le week-end dernier, a confirmé le choix de la participation, mais sans pour autant se prononcer, ou au moins sortir avec une synthèse à même d’éclairer les militants, très partagés sur l’implication du parti dans la prochaine échéance électorale. Même l’intervention de Ali Laskri est pleine d’équivoques, surtout lorsqu’il dira que « quelle que soit l’option retenue, notre responsabilité est engagée », mais sans expliquer par rapport à quoi. Le message d’Ait Ahmed, lu aux délégués au cours de la convention, ne dit pas franchement que le FFS ira aux élections, toutefois, il ouvre une parenthèse en déclarant que » aucun boycott ne peut assurer une alternative efficace à la participation « . Ce signe donné par le président du parti, la composante du secrétariat national, notamment certains revenants et le retour de Djedaï, Samir Bouakouir et d’autres cadres, ainsi que la multiplication des réunions à la direction et au niveau des fédérations, sont interprétés comme les signes d’une participation certaine aux législatives. On peut ajouter à ce constat, le penchant des membres du Conseil National à la participation après avoir fait partie, en majorité des cadres qui faisaient allégeance au premier secrétaire sortant. Ce dernier, à savoir Karim Tabbou, s’inscrirait lui dans une autre démarche, celle du boycott, car « étant convaincu que la base militante du FFS ne veut pas cautionner un scrutin dont les résultats sont faussés d’avance, » ce qui augure, peut-être, d’un possible démembrement du parti.

B. S.

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