Le chef-lieu dégradé

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Le double chef-lieu de commune et de daïra de Maâtkas est au stade de dégradation avancé. Les Maatkis sont du coup malmenés. En hiver, ils doivent simplement chausser des bottillons et en été c’est la poussière qui les étouffe. Les trottoirs sont défoncés et en dents de scie lorsqu’ils existent. La chaussée est détériorée en plusieurs endroits. Les nids de poule, les crevasses et des trous béants parsèment la principale artère du chemin de wilaya 147 et les axes secondaires. L’insuffisance de l’éclairage public et des bouches d’évacuation des eaux pluviales e de celles des fuites du réseau AEP sont autant de paramètres qui ternissent l’image de la ville de Maâtkas. Les espaces verts et de détente sont aux abonnés absents. Un habitant déplorera : «Notre ville est dans tous ses états. Elle ne requiert aucune image d’une zone urbaine. Le manque de ramassage des déchets ménagers, L’absence de travaux d’entretien et de relookage font que les lieux sont repoussants. Il est vraiment temps de redorer le blason de la ville de Maâtkas. Un projet d’aménagement urbain est tout indiqué. Les responsables doivent multiplier leurs efforts en vue de décrocher ce projet». Pour leur part, les autorités communales ne cessent de répéter que l’étude du projet de l’amélioration urbaine est finalisée et transmise à l’instance concernée depuis des lustres. De toutes les manières, le constat parle de lui-même. Plusieurs carences sont répertoriées et reconnues par toutes les parties. Signalons qu’après le passage de la dernière tempête, la situation s’est sensiblement aggravée au grand dam des Maatkis. Les autorités communales ne peuvent pas faire grand-chose car les budgets qui leur sont alloués sont à peine suffisants pour parer au plus urgent. «Avec les 20 millions de dinars des programmes communaux de développement, on arrive juste à assurer de petites opérations d’assainissement, de dallage et de confortement. On ne peut vraiment pas intervenir dans les grands aménagements en zone urbaine. Nous attendons de la wilaya de nous attribuer un projet d’envergure», a indiqué le maire. Rappelons tout de même que l’APC avec ses faibles moyens essaie de limiter les dégâts en maquillant un peu l’axe principal, mais à la moindre averse, les crevasses réapparaissent. C’est dire que seul un véritable projet de l’amélioration urbaine pourrait améliorer l’état des lieux durablement.

H. T.

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