La solution de Benbouzid ne fait pas l’unanimité chez les élèves

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La solution d’exploiter les samedis et les après-midi de mardi, pour rattraper le retard accusé dans les cours durant les trois semaines qu’ont duré les intempéries et les chutes de neige qui se sont abattues sur la région de la Kabylie, ne semble pas faire l’unanimité au sein des élèves, les principaux concernés, dans certains établissements scolaires.

C’est le cas au niveau du lycée Si Ahcene Outaleb de Beni Yenni, où les élèves de terminale, et aussi des paliers inférieurs, ne sont pas tous « d’accord » avec la solution préconisée par le département de Benbouzid et de la direction locale de l’éducation de “sacrifier”leurs jours de repos pour rattraper les retards causés par la dernière tempête de neige qui avait engendré la fermeture des établissements scolaires durant plusieurs jours.

Malgré la disponibilité du corps enseignant et des staffs administratifs à « consentir » ce sacrifice pour l’intérêt des élèves, ainsi que l’adhésion des parents à « cette solution qui, sans être la meilleure du fait qu’elle ne laisse pas de répit aux élèves, reste la moins mauvaise, si nous voulons que nos enfants aient le même volume de cours que leurs autres camarades des autres régions et recevoir

tous les cours du programme pour affronter les examens à venir », nous fera savoir un parent d’élève de ce Lycée. Même réticence aussi chez les élèves du lycée Nouveau de Tassaft, relevant administrativement de la daïra de Aïn El Hammam, où certains élèves refusent «de sacrifier leurs jours de repos dans ces rattrapages des cours ».

Au niveau du CEM Amara Rachid d’Iboudrarène, c’est le même discours des élèves qui refusent de rejoindre les classes durant les samedis, comme cela a été constaté cette semaine. Selon le proviseur du Lycée de Beni Yenni, les élèves ont « émis la proposition de rattraper les cours ratés durant la première semaine des vacances du printemps et faire l’impasse sur les examens du deuxième trimestre », ce qui est une exigence impossible à satisfaire, bien évidemment.

Pour l’heure, aussi bien les parents d’élèves que les responsables des établissements scolaires concernés, se mobilisent pour sensibiliser les élèves sur cette nécessité de « faire cet effort, dans leur intérêt et pour leur avenir scolaire », car chaque jour de perdu « est un autre retard accusé et qui sera plus difficile à rattraper à l’approche des périodes d’examens et de la fin de l’année scolaire ».

Par ailleurs, nous avons appris que dans certains établissements scolaires, comme à Illiltène, dans la daïra d’Iferhounène ou à Ouacifs, une daïra voisine de Beni Yenni, des cours de rattrapage sont dispensés même les après-midi des vendredis, en plus des mardis et des samedis, ce qui dénote de la conscience des élèves de mettre toutes les chances de leur côté pour rattraper les trois semaines perdues à cause des mauvaises conditionsclimatiques.

Nassim Zerouki

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