La commission d’enquête attendue aujourd’hui

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Est-ce donc le bout du tunnel pour la laiterie de Draâ Ben Khedda, paralysée depuis prés de cinq mois par une grève qui n’a que trop duré ?

La laiterie de Draâ Ben Khedda va reprendre du service aujourd’hui. Les travailleurs sont, en tous cas, invités à se rendre sur les lieux. C’est ce qu’indique un délégué de ces derniers, en grève, faut-il le signaler depuis le 9 octobre de l’année passée. « La commission nationale nous a affirmé qu’elle sera là demain (aujourd’hui NDLR), et nous serons sur place pour l’accueillir. Nous allons entrer avec elle dans l’usine », nous a déclaré notre interlocuteur, qui a pris attache, hier, avec nous. Celui-ci précise que la reprise est, cependant, tributaire de la décision de la commission d’enquête concernant la poudre qui se trouve, selon lui, périmée depuis le mois de septembre dernier. « Nous, on sera là on est prêts à reprendre le travail, mais cela ne dépend pas de nous. Si la commission d’enquête juge que la poudre est dépassée, on ne peut travailler, elle peut même opter pour la fermeture de l’usine », précise le délégué. C’est dire que la reprise n’est pas acquise pour autant. Disons, néanmoins, que c’est de bon augure. Est-ce donc le bout du tunnel pour la laiterie de Draâ Ben Khedda, paralysée depuis prés de cinq mois par une grève qui n’a que trop duré ? Tout porte à le croire, même si des contretemps ne sont pas à écarter, comme cela s’est passé il y a quelques jours lorsque la reprise avait été annoncée avant qu’elle ne soit différée après que la commission nationale ait été contrainte de rebrousser chemin suite à l’attentat terroriste enregistré au niveau de la localité des Issers. La venue de la commission d’enquête constitue, en fait, la principale revendication des travailleurs. On apprend que cette dernière, qui se fait attendre à Draâ Ben Khedda, est composée de représentants des ministères de l’Agriculture, de celui de l’Industrie, ainsi que du groupe Giplait. Rappelons que même le patron de la laiterie a fait des concessions, en décidant de renoncer aux décisions de licenciement et aux poursuites judiciaires prises à l’encontre de certains travailleurs. « Je vous le confirme, j’ai renoncé aux décisions de licenciement et aux poursuites judiciaires, pour le bien de tout le monde », nous a affirmé M. Aired, la veille de la reprise annoncée pour le 19 février passé. Le bon sens a-t-il fini, enfin, par prévaloir? Il faut dire que la grève n’a que trop duré ce qui ne peut qu’affecter et les travailleurs et l’unité. Celle-ci ne peut qu’être durement touchée avec des pertes qui doivent se chiffrer par millions de dinars. Sans salaires durant toute cette période, les 400 travailleurs ne peuvent, aussi, qu’en être affectés. Cette grève a également laissé des séquelles sur le marché du lait au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou et des wilayas limitrophes. En effet, même si le produit n’a que rarement manqué grâce à d’autres entreprises qui approvisionnaient le marché toujours est-il que la crise s’est faite sentir au niveau de certaines localités où le prix de ce liquide a connu une hausse sensible atteignant les 35 dinars sachet. C’est dire que la reprise du travail au niveau de cette laiterie, qui couvrait, faut-il le signaler, plus de la moitié de la consommation locale de lait, ne peut être que salutaire à plus d’un titre. La population ne manquera pas d’applaudir la nouvelle, tout en espérant que le feuilleton de cette laiterie arrive enfin à son épilogue.

M.O.B

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