Les habitants du village El Hammam dans la commune de M’Kira sont passés à l’action avant-hier en bloquant dans leur localité un bus de ramassage scolaire et un engin venu en principe remettre en état un éboulement qui les bloquaient depuis près de quinze jours.
Les habitants du village El Hammam dans la commune de M’Kira sont passés à l’action avant-hier en bloquant dans leur localité un bus de ramassage scolaire et un engin venu en principe remettre en état un éboulement qui les bloquaient depuis près de quinze jours. Leur colère a atteint son paroxysme quand ils ont attendu sans que des décisions importantes soient prises pour les sortir de leur isolement. Ils étaient plus d’une centaine de personnes sur le lieu de l’éboulement causé des travaux de terrassement en amont de ce chemin communal. « Nous avons attendu toute la journée, rien n’a été fait », nous a fait savoir un contestataire. Dans l’après-midi, le maire de M’Kira s’est déplacé sur les lieux et a ouvert les négociations avec les protestataires. Au terme du dialogue, ils ont libéré l’accès pour le bus et l’engin. « Ils ont accepté de laisser partir les deux véhicules. En principe, cette route sera rouverte à la circulation », nous a-t-il répondu au téléphone. Les habitants de ce village ont été bloqués. Ils ne pouvaient d’ailleurs se rendre ni à Tizi-Gheniff ni à M’Kira. « Il fallait d’abord traverser cette entrave à pied, puis rejoindre les transporteurs qui sont de l’autre côté de cette coupure », nous a expliqué un habitant du village.
Les citoyens d’El Hammam ont souffert, eux aussi, de cet isolement pendant et après les chutes de neige. Il faudra noter que les intempéries ont dégradé sérieusement nombre de chemins communaux et même des routes nationales. Entre Tizi-Gheniff et Marako, un autre affaissement a été enregistré sur la RN68. Le danger n’est signalé qu’avec des barricades de fortune. Des risques de chute dans les ravins ne sont pas écartés.
Amar Ouramdane