Les travaux de l’alimentation de deux villages relevant de la commune de Tizi N’Tleta à savoir le village de Cheurfa et Aït Abdelemoumene ont été lancés au début de la semaine au grand soulagement des habitants estimés à 11 324 âmes, éparpillés sur les neuf hameaux qui se targuent d’être enfin raccordés au réseau.
Selon une source proche du dossier, la quasi-totalité des foyers qui bénéficieront de cette énergie est de 2 028 demeures, pour un réseau de distribution de 15 793 ML seulement. « Les travaux sont lancés du coté d’Ait Abdelmoumene, alors que 2 599 foyers sont concernés par cette opération et 591 autres demeures seront aussi alimentées du coté du Cheurfa ». Affirme notre interlocuteur. Précisant que le chef lieu et le village d’Ighil Imoula avaient été raccordés depuis le début de l’année passée « Il ne reste plus que le raccordement des différents établissements scolaires qui demeurent encore sans gaz de ville ». Poursuivant qu’un projet est en vue pour les raccorder, mais cela tarde à ce concrétiser ». Tout compte fait, les citoyens de Cheurfa comme ceux d’Ait Abdelmoumene ont accueilli cette nouvelle comme une bouffée d’oxygène, ils se souviennent toujours des désagréments occasionés par la rareté du gaz butane, l’un d’eux ne cesse de nous dire « Certes, le projet vient au point nommé après toute cette tempête de neige qui nous a fait vivre un calvaire en l’absence de cette commodité dans nos foyers, pire encore, avec la rareté de la bonbonne de gaz butane. Le gaz naturel, sera sans doute un soulagement pour ces misérable villageois », avoue fièrement un habitant de Tizgui. D’autre part, les citoyens craignent toutefois le retard enregistré dans l’avancement des travaux : « un projet similaire enregistre un retard dans d’autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Il y a lieu de signaler qu’à Ait Bouaddou comme à Agouni Gueghrane, la mise en service n’a pas eu lieu depuis plus de trois mois ». Regrette un quadragénaire de Tassoukit. Pour d’autres, le raccordement au gaz de ville est renvoyé aux calendres grecques, comme c’est le cas à Ouadhias Tribu, le village d’Ait Argane. Ce dernier se situe au cœur de la montagne du Djurdjura. Un village qui s’enclave pendant des semaines entières à cause des quantités importantes de neige qui bloquent les habitants dans leurs foyers : « Il y a aujourd’hui encore des hameaux isolés, quelques établissements scolaires n’ont pas réouvert leurs portes. C’est dire que les autorités doivent revoir leurs priorités ». Conclut un citoyen du village de Taghzout.
B. K.

