l Répondant à l’appel de leurs représentants syndicaux, plus de 150 travailleurs de l’IAP (Institut algérien du pétrole) ont observé, hier, une grève d’une demi-journée.L’action est déclenchée pour protester, contre le projet de la tutelle, de transformer ledit institut en société par actions, relevant de Sonatrach petroleum.“L’on conclut qu’une telle démarche aboutie à l’ouverture du SPI (Sonatrach petroleum institute) aux capitaux étrangers. Nous sommes en face d’une privatisation, s’inquiétaient hier des syndicalistes. Faisant une rétrospective de la situation, nos interlocuteurs rappellent que l’institut a été cédé à Sonatrach depuis 1999, afin d’assurer la formation des cadres à se mettre au diapason des exige nos nouvelles et ouvrir des perspectives à l’entreprise.Mais le gros des travailleurs de l’IAP est resté sans statut, se plaint-on Les syndicalistes soulèvent d’autres problèmes, entre autres, celui de l’inexistence de promotion. Ils déplorent également l’absence de communication avec le directeur de l’IAP.Celui-ci considère la grève d’hier comme étant illégale. “Je n’ai reçu ni préavis ni procès-verbal de l’assemblée générale”, a-t-il précisé.Il estimera que la filiation de l’IAP est un processus en cours. l’opération est qualifiée “d’irréversible”. Et il tient à souligner que tous les travailleurs continueront à exercer au sein de la Sonatrach dont ils sont partie intégrante. “Ces assurances, nous les avons obtenues de la part du ministre et du P-DG de Sonelgaz”, a-t-il ajouté. Voulant mettre les choses, définitivement au clair, il indiquera que “l’IAP est entré en groupement avec l’autres structures” (Naftogaz, Naftec, Sonelgaz). Et qu’il est temps maintenant de “créer une nouvelle entité pour l’exploitation des infrastructures de l’IAP”. Cet institut assure des formations spécialisées aux ingénieurs depuis plus de six ans. Et l’on veut qu’il surmonte tous les blocages, expliquent les responsables.
Salim Haddou