Si la casse-auto ne cesse de prendre de l’ampleur aux abords de cette route nationale, l’autre phénomène qui s’est développé ces derniers mois, c’est l’amoncellement de ces tas de ferraille le long de ce tronçon de la RN25.
En effet, il suffit de faire une virée entre le Pont noir, lieu du barrage fixe ANP-gendarmerie nationale, et ce lieu-dit La casse, pour découvrir cette réalité. “Si par le passé on ne voyait que des ordures, cela devient de plus en plus grave avec le rejet de ces carcasses le long de la route. Où sont les autorités?», s’est interrogé un chauffeur de taxi. Tous les usagers de cet important axe routier sont choqués par ce décor des plus hideux. “Certes, on a souvent évoqué cette casse-auto qui donne du tournis quand on voit ces monticules de véhicules de toutes marques entassés les uns sur les autres. Aujourd’hui, la situation a empiré puisque même l’eau de la rivière est polluée à cause de ces ferrailles rouillées, qui toucheraient même les eaux de la nappe phréatique d’autant plus qu’à quelques centaines de mètres de là il y a des forages qui alimentent des milliers d’habitants à partir de l’Oued Bougdoura», a ajouté un autre voyageur. En principe, nul ne pourrait fermer l’œil devant cette catastrophe, mais personne n’a bougé le petit doigt. “Les propriétaires de ces casses ne voient que leurs intérêts. Mais les responsables devraient intervenir pour réguler une telle activité», a souligné dans sa discussion un autre voyageur. A ce niveau, il ya aussi le problème des embouteillages et le danger qui guette les piétons. “Quand on arrive à ce niveau non protégé par aucune signalisation, les risques d’accidents sont multiples. Ceux qui viennent acheter des pièces autos traversent la route sans aucune précaution. De nombreux accidents s’y sont produits. On ne sait pas si les autorités pensent au moins à délocaliser cette casse qui ne fait qu’accentuer le danger», a conclu un dernier intervenant. Tout le monde s’accorde à dire que cet endroit ne sied pas à une telle activité. “Croyez-vous que les touristes vont revenir dans cette région à la vue d’un tel décor?», s’interrogent tous les usagers de cette route nationale.
Amar Ouramdane