«Il est temps de promouvoir le département en Institut de langue»

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«De quatre enseignants universitaires de la langue amazighe, dans les années 90, nous sommes passés, aujourd’hui, à une trentaine, chose qui nous poussent à dire qu’au niveau de l’université l’enseignement de cette langue est en très bonne voie ». C’est ce qu’a déclaré hier, le professeur Tigziri Nouara, présidente du colloque international intitulé « L’aménagement linguistique : bilan est perspectives », qui a lieu, depuis hier, au niveau de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Pour la présidente, les centaines de soutenances annuelles dans la filière, les thèses d’état et l’existence d’un laboratoire de recherche, actif pour la promotion de la langue, ne font que certifier le bilan positif que récolte l’université à travers l’enseignement de la langue amazighe ». Elle mettra en avant l’existence de post-graduation au niveau du département de langue et de culture amazighes de l’université de Tizi-Ouzou. En plus des Master qui sont au nombre de quatre cette année, et des trois Doctorats issus du nouveau régime. En parallèle, l’enseignement de cette langue n’enregistre pas les mêmes avancées au niveau des cycles scolaires. « Cela est sans doute lié à des problèmes relatifs à l’absence d’organisation et aussi à l’absence d’une bonne formation pour les professeurs des cycles concernés. Il y a aussi les méthodes individuelles d’enseignement, mais surtout, l’inexistante d’un programme et l’absence de manuels adéquats », dira-t-elle. Le Pr Tigziri soulignera, par ailleurs, qu’un futur projet d’unification linguistique, dialectale et de terminologie de la littérature est en phase d’être accompli avec la collaboration des trois départements de langue et culture amazighes. « Il prendra en compte les 14 dialectes que compte la langue amazighe, et tentera d’étudier leurs différentes composantes, dans le but de faire le tour des nuances qui peuvent exister, et, ainsi, envisager une éventuelle unification de la terminologie». Elle soulignera, par ailleurs, son vœu de voir le département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou reconverti en Institut de langue amazighe, un voeu formulé auprès du ministère. « C’est le seul moyen de réussir à avoir les moyens nécessaire pour faire de réelles recherches dans le domaine de la langue amazighe.

Il est aussi inconcevable que la filière d’enseignement de la langue amazighe, nouvellement mise en œuvre, se contente d’un département dépourvu en moyens ».

Une requête qui demeure encore, selon la présidente, « sans aucune réponse de la part de la tutelle ».

T. Ch.

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