Tizi-Ouzou, deuxième wilaya la plus touchée

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L’observatoire des violences faites aux femmes a mis en exergue l’importance de renforcer davantage le cadre juridique, portant sur la protection des femmes victimes de tous type de violences dans la société. «Les femmes algériennes ont subi et subissent aujourd’hui encore des violences quotidiennes, des discriminations institutionnelles, des violences et des viols. En particulier des ceux perpétrés par des islamistes auteurs des viols collectifs» lit-on dans le communiqué de l’OVIF rendu public hier. Estimant que les autorités algériennes n’ont apporté aucune réponse crédible et efficiente aux revendications formulées dans le domaine des violences à l’égard des femmes « les autorités algériennes se satisfont d’un saupoudrage sous forme d’initiatives fortement médiatisées, mais qui ignorent les acteurs sociaux et leurs revendications, leur déniant ainsi le statut de citoyenne » a estimé la même source. Précisant que cet échec est fondé d’abord sur une volonté de statut-quo comme consacré par le code de la famille. Dans le même sillage l’OVIF a plaidé pour que toutes les lois nationales soient en plaine conformité avec les articles 29 et 31 de la constitution nationale et dépourvues de toute ambigüité tant dans leur rédaction que dans leur application. La même source a appelé également le pouvoir législatif à être conforme à la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qu’il a ratifié « l’article 132 de la constitution pose le principe de supériorité des traités internationaux sur les lois nationales » a ajouté le communiqué. L’observatoire des violences faites aux femmes a suggéré l’établissement des états des lieux sur les violences faites aux femmes en Algérie, sur la base de données fiable et actuelles recueillies sur tout le territoire national. « Ces données seront par la suite analysées, interprétées, et porté à la connaissance de l’opinion publique » , a noté la même source. Qui n’a pas manqué de mettre l’accent sur la relativité de la connaissance de ces violences « quelques chiffres ont été produits à l’occasion d’enquêtes particulières ou de rapport d’activités de certaines institutions » lit-on dans le même communiqué. Pour rappel, le centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (CIDDF) a enregistré pas moins de 822 cas de violence contre les femmes en 2011. Le réseau national des centres d’écoute des femmes victimes de la violence a démontré que ces victimes sont de plus en plus disposées à parler de ce qu’elles subissent. Alger vient en tête des wilayas qui enregistrent le plus de cas avec 205 questionnaires, elle est suivie de Tizi-Ouzou avec 114.

Samira Saïdj

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