Les citoyens interpellent le wali et exigent d’être relogés

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Les citoyens de la commune de Guerrouma, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira et relevant de la daïra de Lakhdaria, ont fermé l’APC, mercredi et jeudi derniers, afin de protester contre ce qu’ils ont qualifié de «laisser aller des autorités locales». Ces citoyens déplacés à la suite de l’affaissement de terrain qui s’est produit non loin du barrage Koudiet Acerdoune, réclament leur relogement immédiat. Se disent «exaspérés par les lenteurs administratives » liées à leur relogement. Les contestataires ont tout simplement cadenassé le siège de la mairie en signe de mécontentement. L’un d’eux expliquera que «cette action n’a qu’un seul but, celui d’alerter l’opinion publique sur notre situation dramatique. Figurez-vous que nous sommes sans toit depuis le début de ce mois. On ne peut regagner nos demeures du fait que les autorités nous ont clairement signifié que nous y serions en danger». Avant d’ajouter avec amertume: «Le maire, en personne, nous a promis que nous allons être relogés dans les plus brefs délais. Cependant, cela fait une vingtaine de jours qu’on attend désespérément». Aïssa, père de 4 enfants, invitera le premier magistrat de la wilaya à venir s’enquérir de la situation et à constater, selon lui, la misère dans laquelle la population se débat. «Face à la démission de nos élus, nous nous remettons au wali ! Lui seul peut accélérer les démarches pour notre relogement. A ce titre, nous le prions de venir à Guerrouma, et de voir le désastre qui s’y produit», a-il-lancé. Dans le but d’avoir plus amples renseignements sur le sujet, attache a été prise avec le premier responsable de cette commune, mais en vain. Enfin, il est utile de signaler que les contestataires ne semblaient pas enclins à rouvrir le siège de l’APC, et d’après bon nombre d’entre eux, ils envisageraient d’occuper les lieux «jusqu’à ce qu’ils soient relogés», ont-ils prévenu.

Ramdane B.

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