«L’édition d’Azeffoun était un succès et nous espérons mieux, cette année». C’est ce qu’a déclaré El Hachemi Assad, samedi dernier, lors d’un point de presse qu’il a animé à Tizi-Ouzou.
Pour sa 12ème édition, le Festival culturel national annuel du film Amazigh (Fcnafa) verra 15 films se disputer le prix de l’Olivier d’or, en plus de 10 qui concourront pour celui du jeune talent. Pour la première catégorie, 4 longs métrages, 4 documentaires et 7 courts métrages ont été sélectionnés, expliquera le commissaire du festival. Une sélection faite sur une soixantaine de films déposés cette année, a tenu à rappeler le conférencier. L’édition de cette année fera honneur au cinéma libyen qui sera présent. Par ailleurs, le festival s’est vu consacrer par le ministère de la Culture une enveloppe de 15 millions de dinars. L’APW de Tizi-Ouzou a contribué quand à elle, avec la somme de 2 millions de dinars. « Cela, en plus des contributions de nos partenaires et leur soutien logistique », ajoute M. Assad qui a tenu, également, à déplorer le manque d’infrastructures. Selon lui, « il faut faire du bruit autour de ça afin de se pourvoir en infrastructures ou du moins récupérer les salles qui existaient depuis les années soixante », ajoutant que la relance du 7ème art passe inévitablement par la relance des cinéphiles. Chose qui ne se fera qu’avec l’existence de salles de cinéma. Pour cette année, les films seront projetés au niveau de la grande salle à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri, alors que les deux cérémonies, d’ouverture et de clôture, du grand festival seront abritées par le théâtre régional Kateb Yacine. En plus du concours d’autres localités qui accueilleront les projections des films en concurrence. Il s’agit, selon le conférencier, de « rapprocher ces films, le plus possible, du public, notamment au niveau des grands centres urbains de la wilaya tel que Draâ El Mizan, Larbaâ Nath Irathen, Azeffoun et Azazga ». Revenant sur l’édition de 2011, M. Assad affirme que « c’était un succès, même si le prix de l’Olivier d’or n’a pas été attribué mais d’autres distinctions ont été décernés, et il faut tenir compte de ça ». Au cours de son point de presse, le commissaire du festival a montré sa volonté de voir les droits des films primés par le festival rachetés par la télévision algérienne. « Les films que nous primons au terme du festival ont leur place à travers les autres œuvres diffusées par la télévision nationale, ils ont donc des chance d’être rachetés. Mais pour le moment, nous sommes toujours au stade des propositions que nous leur faisons ». La nouveauté cette année, est sûrement le concours du public. En effet, ce dernier sera appelé à donner son avis sur les films. Ainsi, pour chaque projection, le public va voter et donner son avis, notamment pour la section «Olivier d’or», mais aussi les prix du jeune talent et de la meilleure interprétation.
« Nous avons mis tous les moyens et mobilisé un huissier de justice qui supervisera l’opération ». Le festival, qui s’étalera jusqu’au 28 du mois en cours, consacrera aussi des ateliers au grand public, notamment l’atelier du son et celui mis en place au profit des meilleurs élèves de Tamazight de la wilaya. Des journées d’étude sont aussi organisées et regrouperont de nombreux thèmes dont le doublage des films étrangers en Tamazight. Sur ce point, Si El Hachemi affirmera que « le festival encourage la réalisation, mais encourage aussi le travail de recherche, notamment lorsque des techniques sont utilisées et qu’un travail de recherche est effectué au profit de la langue. Et c’est ce que nous voyons dans certains travaux doublés. C’est pour cette raison qu’on a permis un débat là-dessus ». Le jury, pour rappel, sera présidé par le cinéaste Algérien Aomar Hekkar.
Tassadit Ch.