Chawki Salhi, secrétaire général du Parti Socialiste des Travailleurs a décidé de rompre définitivement ses activités au sein de cette formation en raison, dit-il, de « profondes divergences sur les plans idéologique et politique avec une partie de la direction actuelle ». Contacté hier, le désormais ex premier responsable de l’un des premiers partis à être légalisés au début des années quatre vingt dix, se dit « ne plus se reconnaître dans les nouvelles orientations politiques d’une partie de la direction », citant, comme exemple, cette alliance contractée avec des « démocrates libéraux », en prenant part aux manifestations de la CNCD. « On peut se rapprocher des partis de la mouvance démocratique, à l’image du FFS et du RCD, sur des sujets tels que Tamazight, les droits de la femme ou la lutte contre la fraude électorale, mais notre parti ne peut cautionner la politique incarnée par cette mouvance sur les plans idéologique et économique », explique notre interlocuteur. « Une majorité de la direction actuelle ne se reconnaît pas dans les orientations politiques adoptées par le dernier congrès et elle œuvre à concrétiser une politique différente. Avec beaucoup d’autres, je ne me reconnais pas dans cette dérive », ajoute Salhi Chawki, dans un communiqué transmis à notre rédaction. « Avec beaucoup de militants, je partage la volonté de sortir de la neutralisation mutuelle qui produit l’immobilisme. Il faut mettre fin à l’impasse actuelle…Mon mandat de secrétaire général du PST a pris fin. Il appartient à la direction nationale actuelle du PST de désigner un nouveau secrétaire général représentatif de sa majorité politique », ajoute-t-il. Questionné sur son avenir politique après sa décision de quitter le PST, Chawki Salhi nous a indiqué qu’il se prépare déjà avec ses compagnons, pour une nouvelle structure politique, sans pour autant préciser la forme de ce projet.
A.C.