Les praticiens spécialistes en grève à partir d’aujourd’hui

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Le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) mettra sa menace d’une grève de trois jours à exécution, dès aujourd’hui.

«Nonobstant toutes les contrevérités du ministre de la santé et sa compagne de désinformation, la grève démarrera aujourd’hui et s’étalera sur trois jours », a affirmé hier le président du SNPSSP en marge d’une conférence de presse tenue au niveau de son siège national, à Alger. « Ce mouvement de grève sera reconduit par une grève ouverte à compter d 1er avril, si la tutelle ne répondra pas favorablement à nos préoccupations », a-t-il indiqué. Ce syndicaliste a, à cet effet, déploré le fait qu’ « il n’y a eu aucune suite à notre mouvement de la part de la tutelle. Bien au contraire le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière s’entête toujours dans sa politique de fuite en avant ». Néanmoins, le ministère de tutelle a invité le SNPSSP à une réunion de conciliation le 15 mars dernier. Sur ce dernier point, le président du SNPSSP s’est demandé « pourquoi la tutelle a appelé notre syndicat à une réunion de conciliation, puisque cette dernière a annoncé que tout les point contenus dans notre plate-forme de revendications ont été réglés ? ». Celui-ci a regretté le fait que « la réunion de conciliation a été tenue avec les directeurs centraux, et en l’absence du ministre de tutelle et du SG de la tutelle qui était pourtant dans son bureau au niveau du département de Djamel Ould Abbés ». Selon lui, « un PV de non conciliation a été signé lors de cette réunion ». Le président du SNPSSP dénonce dans ce sens, « la succession des contrevérités du ministère de la santé et son attitude de fuite en avant, ainsi que sa campagne de désinformation ». Pour lui, « le ministère de la tutelle n’est pas ouvert au dialogue, par contre il y de la répression, du mépris, de l’utilisation de la loi d’une manière illégale et une transgression de nos droits ». Tout en dénonçant les contrevérités de la tutelle et le dialogue qui « n’existent pas », Dr Mohamed Yousfi a précisé que « le ministre de la santé a l’obligation légale et constitutionnelle de recevoir et d’ouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux ». En outre, le président du SNPSSP dira que « c’est le ministre de la santé qui prend les malades en otage et non pas notre syndicat ». « La situation dans les hôpitaux est déjà sans notre mouvement, catastrophique ; notre grève n’est qu’un signal d’alarme », a fulminé la même source. Pour illustrer ses propos, Dr. Yousfi fera savoir qu’« il n’y a même pas d’oxygène dans la majorité des hôpitaux pour faire les interventions ». Devant « le mépris affiché par la tutelle », le SNPSSP compte saisir dés cette semaine, le bureau international du Travail (BIT) et l’organisation internationale du travail (OIT), ainsi que d’autres ONG internationales.

L.O.Challal

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