Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) a dénoncé hier à Alger, la méthode de gestion des fonds des œuvres sociales du secteur. Estimant que les travailleurs n’en bénéficient pas. «Où sont passés les 0,5% des fonds des œuvres sociales qui sont amputés de la grille des salaires des travailleurs de tous les établissements de la formation professionnelle», s’est interrogé le SNTFP par le biais d’un communiqué de presse rendu public hier, tout en ajoutant que «les travailleurs n’ont jamais bénéficié de ces fonds». De ce fait, le même syndicat a appelé à la dissolution du fond national de péréquation des œuvres sociales (FNPO) qui contient 27 membres, dont 15 sont des représentants de l’UGTA, et qui a échoué dans la gestion des oeuvres sociales du secteur de la formation professionnelle. «Il faut décentraliser la gestion de ces fonds dans chaque secteur, afin de faciliter à l’administration et aux partenaires sociaux leur surveillance», a suggéré le SNTFP. Par ailleurs, le SNTFP avait appelé les travailleurs du secteur à reprendre le chemin de protestation. En effet, après leur grève observée les 5 et 6 de ce mois, le SNTFP revient, encore une fois, à la charge et décide d’entamer une autre grève de deux jours les 2 et 3 avril prochains. Cette décision a été prise à l’issue des travaux du Conseil national. «Cette grève est une réponse à la non-satisfaction de notre liste de revendications et à l’indifférence de la tutelle vis-à-vis de la prise en charge des problèmes dont souffre le secteur de la formation professionnelle», lit-on dans le communiqué du SNTFP. Précisant que plus de 150 établissements de formation professionnelle restent sans directeur. «Cela va influencer négativement le rendement des travailleurs», note le même communiqué. Parmi les revendications du SNTFP, figurent la nécessité de prévoir des postes budgétaires, annuellement, pour l’ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l’accès au grade supérieur, la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, la modification du statut particulier des corps communs et des ouvriers professionnels, avec leur intégration dans le secteur, et la révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur. Le même syndicat réclame, également, la prime du sud et l’abrogation de l’arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l’accès au poste de directeur de centre de formation. Il demande, également, d’accorder aux fonctionnaires le droit de connaître la note d’évaluation servant de base pour le calcul de la prime de rendement.
Samira Saïdj