Hommage appuyé à cheikh Namous

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Le coup d’envoi des festivités organisées pour honorer Cheikh Namous, a eu lieu, hier à la salle d’exposition de Maison de la culture Mouloud Mammeri. L’événement a été en effet, marqué par la présence de l’artiste honoré et l’allocution de l’ouverture a été donnée par le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Ould Ali El Hadi. Mohamed Rachidi, plus connu sous le pseudonyme de Cheikh Namous, est ainsi à l’honneur depuis hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. La direction de la culture a, en effet, pris l’initiative d’honorer cet artiste par un hommage appuyé qui va être marqué par plusieurs activités, notamment une exposition, des projections vidéo et des témoignages autour de l’artiste. A l’entame de son allocution d’ouverture, M. Ould Ali a tenu a exprimer sa joie d’accueillir, ici à Tizi-Ouzou, un des piliers de la musique chaâbi algérienne, pour l’honorer et lui rendre un hommage bien mérité. Le directeur de la culture considère cet hommage comme « un événement important dans notre wilaya ». Il a évoqué la disponibilité de Cheikh Namous, quant il s’agissait d’honorer ses camarades artistes, en plusieurs occasions. Rendre hommage à ce grand homme est, pour lui, « un devoir, envers un artiste qui a tant donné pour notre culture ». Le premier responsable de la culture dans la wilaya a affirmé qu’étant un serviteur de la culture, « c’est un honneur pour moi d’accueillir des monuments tels que cheikh Namous, ainsi que d’autres, dans la diversité et la richesse du patrimoine culturel algérien ». Il a également tenu à présenter ses condoléances et celles de tout son département au célèbre chanteur Idir, qui a perdu récemment sa mère. Le responsable du syndicat des artistes, pour sa part, n’a pas raté l’occasion pour dire toute sa « fierté de rendre hommage à Cheikh Namous », et de remercier les initiateurs de cet événement. Alors que pour le directeur de l’ONDA de Tizi-Ouzou trouve qu’il est « inutile de lui souhaiter la bienvenue, parce qu’il est chez lui », ajoutant que « l’ONDA est toujours à sa disposition de même pour tous les artistes ». A noter, aussi, qu’au menu du programme concocté dans le cadre de cet hommage, un entretien direct avec l’artiste sera animé par M. Lounis Ait Aoudia, président de l’association «les amis de la rampe Louni Arezki » d’Alger. Une exposition au niveau du hall de l’établissement culturel de la ville des genêts, est visible en cette deuxième journée de l’hommage dédié à cheikh Namous. Ceci, en plus d’une projection-vidéo d’archives de l’entreprise nationale de la télévision (ENTV) mettant en évidence le cheikh. La salle de spectacles, quant à elle, accueillera, cet après-midi, un spectacle et des témoignages sur Mohamed Rachidi dit cheikh Namous et ce, en présence de nombreuses figures de la musique chaâbi, à l’image de Abdelkader Chercham, Mehdi Tamache, Nacer Mokdad, Kamel Fardjallah et Boualem Kanouni. Pour rappel, Cheikh Namous, de son vrai nom Mohamed Rachidi, est né le 14 mai 1920 à la Casbah d’Alger où il grandit. En 1933, il obtint un certificat d’études à l’école de la Rampe vallée (Rampe Louni Arezki), il entrera, ensuite, pendant une période, dans le monde de travail. Ses économies lui permirent d’acheter son premier instrument de musique, le banjo, avec lequel il a pu se frayer une place dans l’orchestre de Abderahmane Sridek. Au début des années 50, Cheikh Namous rejoint la radio kabyle sous la direction de Cheikh Noureddine. A l’indépendance, il est sollicité par les ténors de la musique chaâbi de l’époque, Boudjemaâ Al Ankis, Amar El Achab, Dahmane El Harrachi, Guerouabi et Ez Zahi, qui deviendront ses amis et compagnons. L’hommage qui lui sera rendu en ces deux journées se veut une occasion pour des retrouvailles qui seront certainement chaleureuses, en particulier pour les amoureux de la musique chaâbi et particulièrement du banjo. Ces derniers ne manqueront pas de s’incliner devant le long et riche parcours du Cheikh et de lui montrer leur reconnaissance.

R. S.

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