Grogne au FLN et au FFS !

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A quelques jours, voire quelques heures, du dépôt des listes de candidatures pour les législatives au ministère de l’Intérieur, le grand nuage qui a entouré la confection de ces dernières commence à se dissiper peu à peu, pour révéler, au grand jour, le choix des états- majors des formations politiques.

Du moins la tendance générale, puisque des changements sont à appréhender jusqu’à l’ultime instant. N’empêche que ça grince déjà de toutes par ts et chez…tout le monde.

Quasiment, aucun parti n’est épargné par les mécontentements, à commencer par les deux plus vieux, l’un au pouvoir et l’autre dans l’opposition. En effet, au FLN comme au FFS, des voix grondent et jettent sur la scène publique un malaise qui n’est pas pour présager d’une campagne en rangs soudés, chacun dans son parti. Si les clivages chez les militants de Belkhadem ne datent pas d’aujour d’hui, avec ce fameux feuilleton des redresseurs qui dure encore, au FFS, la base semble de plus en plus désorientée, elle qui a été nourrie, des années durant,par la direction sortante, au rejet de tout ce qui sent l’officiel, pour flancher subitement face aux législatives comme on tombe sous le charme d’Eve. Dit dans le langage de rue, c’est avoir un coup de foudre pour une élection… La désignation de Rachid Halet, à la tête de la liste qui a toutes les chances d’être retenue à Tizi-Ouzou est, le moins que l’on puisse dire, loin de faire l’unanimité au sein des militants. La présence de Tabbou en seconde position, même si elle vient consoler les fans de son discour s, sonne plutôt comme un surprenant reniement des convictions incarnées par le premier secrétaire qu’il fut, il n y a pas si longtemps. La troisième place accor dée, semble t-il, à maître Berkaïne, accable, elle, un autre homme à un autre niveau. Il s’agit de Hannachi, le président de la JSK, du moins de ce qu’il en reste, qui s’est toujours défendu de faire de la politique, alors qu’il s’est acoquiné avec un dirigeant avocat qui s’avère aujourd’hui un très probable futur député FFS.

Au FLN, c’est le br anle-ba s. Personne n’est sûr de ce qui se produira d’ici le 25 mars à minuit, même si des br uits avancent, avec cer titude, que c’est Mohand Haddad qui conduira la liste du par ti à Tizi-Ouzou. N’empêche que l’actuel Mouhafedh, Saïd Lakhdari, en l’occurrence, nourrit toujours l’ambition, non seulement d’être retenu pour une nouvelle candidature à une seconde mandature, mais mieux, d’être carrément tête de liste. Et pour y parvenir, il est allé jusqu’à outrepasser les directives du secrétaire général pour avoir la sympathie et le soutien le plus largement possible.

Des mauvaises langues avancent que c’est ainsi qu’il aur ait cautionné des dossier s sujets à réserves, notamment celui d’un commerçant algérois, un certain Lefki. Originaire, certes, de Aïn El Hammam, voilà que ce dernier est, dit-on, résident à El Harrach depuis plusieurs années, et qu’il ne se serait réinscrit dans la wilaya de Tizi-Ouzou que dernièrement, à la faveur de la récente révision des fichiers, justement dans l’optique de cette candidature calculée visiblement, par avance.

Ce n’est donc pas réglo comme dossier, encore moins évident, de propulser son propr iétaire aux avants de la liste… Chez le RND, l’option Mokadem est, semble-t-il, écartée, si l’on se réfère à ces chuchotements imputés au premier responsable du parti qui souhaiterait, dit-on, mettre en exergue de nouvelles têtes, et pourquoi pas une femme ! L’on parle à cet effet, avec insistance, de Mme Larfi Ourida, ex-responsable des oeuvres universitaires, pour mener la liste dans la wilaya. Au MPA de M. Benyounes qui a, le concernant, décidé de faire l’impasse sur cette élection, le choix a été porté à en croire des sources avisées, sur M. Cherif Aït Ahmed, ex-maire de Tizi-Ouzou. La seconde place serait confiée à une femme chef d’entrepr ise, dit-on. Louiza Hanoun a choisi également une femme comme tête de liste à Tizi- Ouzou. Il s’agit de Mme Nadia Boudarene Yefsah qui n’a pas manqué de soulever des mécontentements dans la ba se. Tout comme à HMS, où des voix se seraient élevées, même si elles se sont faites moins br uyantes, contre la très possible, si ce n’est certaine, reconduction de l’habituelle tête de liste, Moukah. Au vu de la polémique qui a caractérisé ces listes, il va sans dire, que la contestation montera d’un cran, avec l’officialisation de ces candidatures contestées. Un autre défi, celui de contenter la base mécontente et de la mobiliser en vue de l’échéance, attend en somme les états-majors.

Samira Djaber.

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