Tizi Maâli, un village perché à plus de 800 m d’altitude, rattaché administrativement à la commune d’Ighram, demeure à ce jour sans assainissement. Excepté quelques foyers de cet ancien village raccordés au réseau d’assainissement, les autres ne le sont pas, à l’image de Thakharoubt, Bouhichem, Athhadouch, Verjouj et Thigharmine. «Nous avons à ce sujet sollicité les responsables locaux à maintes reprises, mais sans suite. Nous avons d’ailleurs, formulé deux demandes, en 2006 et en 2008, auprès de l’APC et le service de l’hydraulique, cependant, elles ont été rejetées. Le prétexte avancé par les concernés est le coût élevé de ce projet, lequel est estimé à plus de 60 millions», nous met au courant, M. Ouramtane, animateur dudit village. Pourtant, tous les villages de la localité sont raccordés au réseau d’assainissement des eaux usées, y compris ceux qui se trouvent dans des endroits plus isolés, à l’instar d’Azouna. «On a intervenu, particulièrement au niveau de lieudit Thakharouvt pour le raccorder au réseau. Cependant, nous nous sommes confrontés à des difficultés de la part de quelques villageois, qui s’opposaient au passage sur leurs propriétés. Alors, il faut concevoir un nouveau tracé qui est avéré au demeurant, très coûteux pour une APC. Mais dans les prochains jours, nous essayerons de résoudre ce problème» apprend-on de M. Med Ouidir Iskounene, adjoint au maire d’Ighram. Sur les 350 foyers qu’englobe le village, plus de la moitié ne sont pas raccordés au réseau d’assainissement des eaux usées. Les habitants continuent de recourir à des fosses septiques pour se débarrasser des eaux usées. Même si le hameau a bénéficié d’un projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI) d’un montant total de plus de 2 million Da en 2009, il demeure privé d’un cadre de vie confortable.
Menad Chalal

