Hier, et pour la quatrième journée consécutive, la Société des ciments de Sour El Ghozlane (SCSEG), était toujours paralysée par l’action de protestation des entrepreneurs et des camionneurs clients de cette entreprise.
Les protestataires réclament le départ de M. Rezgui, le directeur de la cimenterie. Ce dernier est accusé par les manifestants d’avoir « sciemment baissé la production de cette entreprise », a estimé M. Kada, l’un des initiateurs de cette contestation. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons atteint le point de non retour avec cet individu. D’ailleurs, on l’a sollicité à maintes reprises dans le but d’établir un dialogue, mais en vain !», a-t-il souligné. Concernant l’affaire du ciment frelaté notre interlocuteur affirme et jure par tous les saints qu’« une grosse quantité de ciment contrefait a été découverte à l’intérieur du dépôt de marchandises ». Cette version des faits est contredite par un communiqué de la Société des ciments de Sour El Ghozlane qui stipule : « Toute la production de ciment mise sur le marché est conforme aux normes internationales et algériennes, à savoir NA-442, CPJ 42.5 A », et de préciser que « la cimenterie de Sour El Ghozlane dispose d’un laboratoire équipé en matériel d’analyse de dernière technologie ».
Pour rappel, cette supposée affaire de ciment contrefait, a fait l’objet d’une enquête de la part de la direction du commerce au niveau de la wilaya de Bouira. Par ailleurs, et outre cette paralysie de l’unité de production, des entrepreneurs et des transporteurs routiers, ont fermé durant la matinée d’hier, le CW 127 reliant la commune de Sour El Ghozlane à celle de Bouira. Cette action viserait, selon ses initiateurs, à « accentuer la pression sur M. Rezgui et faire réagir les autorités publiques ». Enfin, il est utile de mentionner que le directeur de la Société des ciments de Sour El Ghozlane (SCSEG) était absent durant toute la matinée d’hier, nous a-t-on indiqué.
Ramdane B.