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En attendant des jours meilleurs…

La commune de Tizi N’Tléta, dans la daïra des Ouadhias, vit une situation déplorable ces dernières années, à cause des lacunes auxquelles les citoyens font face quotidiennement.

C’est le cas du trafic routier qui subit une perpétuelle dégradation, aggravée par les dernières intempéries, c’est le cas du chemin intercommunal reliant la commune de Tizi N’Tleta à celle de Souk El Tenine, un trajet de plus de cinq kilomètres, qui n’en finit pas de faire souffrir les usagers à cause de son état lamentable: « Nous souffrons depuis longtemps de la dégradation de cet axe routier couvert, sur tout son long, de trous. Les responsables municipaux, de ces deux localités, ne songent guère à entretenir ce tronçon », nous diront certains. A ce sujet, il convient de le souligner que du coté de Souk El Tenine, les travaux de gaz de ville et d’AEP ont été achevés, il y a quelques temps déjà. Même topo du côté de Tizi N’Tleta, via le village d’Ait Abdelmoumene, qui nécessite vraiment une prise en charge. Cet état de fait à forcé les transporteurs à hausser les tarifs de cinq dinars, soit, 25% de plus : « Nous avons sollicité à maintes reprises, les autorités locales, mais les responsables continuent à faire la sourde, pourtant, nos revendications sont légitimes », expliquent-ils, et d’ajouter : « les cinq dinars seront réservés uniquement pour la réparation de nos véhicules qui tombent régulièrement en panne ». L’éclairage public, quant à lui, et mis à part les axes principaux, qui ne sont, eux déjà pas suffisamment éclairés, des quartiers en sont carrément dépourvus, comme l’illustrent les quartiers d’Elma, Nadhour, Amalou, Ait Graiche, et Ait L’hadj Ali. Une situation, dénoncée par la population, du fait qu’elle plonge ces coins dans une obscurité totale à chaque tombée de la nuit : « L’agent chargé de réparer les lampadaires ne s’est même pas rendu sur les lieux », s’exclameront certains citoyens de ces agglomérations plongées dans le noir. « Ce qui crée une situation d’insécurité qui arrange les malfaiteurs qui sévissent en toute quiétude, des actes de délinquance sont d’ailleurs enregistrés ici et là », ajouteront-ils. L’état du réseau d’AEP n’est pas mieux. Il n’est plus question de fuites d’eau, les quartiers sont submergés de ce liquide précieux. « Les responsables de l’APC ont engagé des travaux d’aménagement, mais cela semble s’éterniser, et des quantités importantes de mètres cube d’eau se déversent dans la nature et s’acheminent vers des égouts à ciel ouvert, non loin de nos foyers », diront d’autres citoyens. Au village d’Ait Abdelmoumene, des fuites sont également constatées, ainsi qu’au centre du village de Tassoukit, à Défir Ouafir juste à coté du château d’eau, « Les autorités municipales passent quotidiennement dans ces quartiers où elles résident, mais rien n’est prévu pour régler ces fuites, ni par les responsables de l’hydraulique, ni encore par l’ADE des Ouadhias, c’est aberrant ! ». Pour les caniveaux, réalisés il y a à peine deux ans, ils sont déjà endommagés, certains sont laissés a ciel ouvert, avec des profondeurs qui constituent un danger pour les habitants et les automobilistes. Un citoyen de Tassoukit déplore : « ces caniveaux sont devenus des regards bouchés, ils n’évacuent plus l’eau de la pluie, ce sont des pièges pour les habitants et les automobilistes ». Des égouts à ciel ouvert, sont aussi constatés, à Timrigt en face d’une station de Fourgons, au quartier Ait Ouahcen… L’air de jeu de Tizgui n’est guère praticable, pourtant, les travaux de l’aménagement de cette structure ont été achevés récemment « Les travaux de l’aménagement et d’entretien de l’aire de jeu ne sont pas finis, l’entreprise a mis le gravier sans le couvrir de tuf », dira Karim, un dirigeant du club du MSA. Quant au stade, au chef lieu de la commune, une somme dépassant les 150 millions de centimes pour son terrassement, a été dépensée, mais il demeure impraticable, la masse juvénile se demande aujourd’hui encore : « où allons-nous pour jouer au foot ». Les quartiers Nadour, Tisseguemnt et Tigrine sont sans électricité Eldjmaa sans assainissement….. et d’autres carences sont encore à déplorer, nous y reviendrons.

B. K.

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