Le coup d’envoi du 18e Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (24-31 mars) auquel participent deux films algériens, en compétition officielle, a été donné samedi soir dans cette ville du nord du Maroc. Il s’agit du film “Normal” (2011) de Merzak Allouache pour l’obtention du “Grand prix” de la catégorie “long-métrage” et du documentaire “Le cinéma algérien, un nouveau souffle” (2011) de Mounia Meddour en lice pour le “Grand prix” du genre “documentaire”. Le jury de l’édition de cette année, à laquelle participent 16 pays du bassin méditerranéen, est présidé dans la catégorie long-métrage par le directeur artistique américain Peter Scarlet, président du festival d’Abou Dhabi, ancien président du festival de San Francisco et ex-directeur général de la Cinémathèque Française. Le réalisateur marocain, Noureddine Lakhmari, auteur notamment du long-métrage “Casa Negra», un film noir sur Casablanca préside, quant à lui, le jury court-métrage tandis que le directeur du Festival international de documentaire de Madrid, Antonio Delgado est à la tête du “Jury documentaire”. 12 longs-métrages, 14 courts-métrages, 13 documentaires ainsi que 5 court-métrages-documentaires, produits entre 2010 et 2012, et “représentant la diversité et la richesse culturelles et cinématographiques de la Méditerranée» sont au programme de ce rendez-vous cinématographique annuel. Le festival proposera, par ailleurs, un programme spécial sur “Le cinéma et le printemps arabe», avec la projection de documentaires sur les soulèvements en Tunisie, en Egypte et en Syrie, suivis de débats autour “du printemps arabe” dans ces pays avant de rendre un hommage aux artistes syriens. Le festival sera, d’autre part, marqué par des hommages qui seront rendus à des cinéastes et acteurs de pays méditerranéens et par l’organisation de tables-rondes et d’un colloque sur “le cinéma à l’ère du numérique”. Outre le grand prix du Festival, les films en compétition se disputeront les récompenses suivantes : Prix spécial du jury, Prix de la meilleure interprétation masculine, Prix de la meilleure interprétation féminine, Prix du public et le Prix Azzeddine Meddour pour la première œuvre, instauré en hommage au réalisateur algérien, décédé en l’an 2000. Azzeddine Meddour avait obtenu le “Prix de la première œuvre de fiction” (1999) pour son film en langue amazigh “La montagne de Baya”. Lors de la précédente édition (2011), deux films algériens “Essaha” (La place, 2010), de Dahmane Ouzid dans la catégorie long-métrage et “Garagouz” (2010) d’Abdenour Zahzah dans le genre court-métrage avaient été récompensés par le jury du Festival. Le premier avait obtenu la “Mention spéciale du jury” tandis que le second avait reçu le “Prix spécial du jury” du festival qui avait décerné le “Grand Prix” au long-métrage marocain “La mosquée” du réalisateur Daoud Oulad Sayed. Créé en 1985 par un groupe de cinéphiles réunis dans l’Association des Amis du Cinéma de Tétouan, le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan s’est fixé pour objectifs la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du bassin méditerranéen. Le Festival de Tétouan est l’un des quatre rendez-vous annuels du cinéma au Maroc, avec le Festival international du film de Marrakech (FIFM), le festival du court-métrage méditerranéen de Tanger et le festival du cinéma féminin de Salé.
