Le collectif des jeunes de la commune d’Ahnif (CJA), à une trentaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya, ont tenu hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira, afin de réclamer leur droit au développement, et interpeller le premier magistrat de la wilaya à propos de « la précarité » dans laquelle ils vivent. En effet, une centaine de jeunes protestataires a investi le parvis de la wilaya, scandant des slogans hostiles à leurs élus locaux, à leur tête le P/APC, qu’ils accusent d’avoir « failli à sa mission ».
Les contestataires ont également brandi des banderoles où il était écrit : « Où est notre droit au travail ? », mais aussi, « Où sont les projets de développent, M. le wali ? », ou encore, « Où est le raccordement au gaz de ville ? ». L’un des manifestants a crié : « Les autorités locales d’Ahnif sont plongées dans une profonde léthargie ! Le maire et ses adjoints n’ont absolument rien fait pour notre commune », avant d’enchaîner : « Imaginez vous que nous sommes sans gaz de ville, sans eau potable et sans réseau électrique. Nous vivons carrément à l’âge de pierre ». Un autre jeune, issu du village de Thamelthe, relevant de la municipalité d’Ahnif, a fait part de son indignation et son désarroi face à cette situation qu’il a jugée scandaleuse : « Comment expliquez- vous le fait qu’au 21e siècle, notre commune souffre encore du manque d’eau potable ? Pourquoi nos enfants sont-ils encore obligés d’étudier à la lueur d’une bougie ? Mais mon dieu, dans quel pays vivons-nous ? ». Par la suite, un membre de ce collectif a exposé la plateforme de revendications qui a été dégagée par le (CJA), lors de sa récente réunion. Parmi les points énumérés, nous citerons, notamment, le raccordement au réseau AEP, l’électrification, la création d’un centre de loisirs de proximité (CSP), et la délocalisation de la décharge intercommunale, située à proximité des habitations…etc. « Réagissez M. le wali ! », ont-ils scandé avant de remettre leur plateforme de revendications aux services de la wilaya.
Les protestataires se sont ensuite dispersés dans le calme, en promettant d’autres actions, si leurs doléances n’étaient pas prises en charge dans les plus brefs délais.
Ramdane.B
