La haute vallée de la Soummam est une région au relief accidenté. Elle est réputée pour son vaste territoire dominé par les garigues, les maquis et de petites forêts abritant divers types d’animaux sauvages, notamment des chacals et des sangliers.
Ces derniers constituent un véritable danger pour les humains quand ils déambulent en groupes dans les champs, traversant parfois des terres travaillées ne craignant pas de rencontrer des agriculteurs. «Au mois de décembre passé alors que j’étais avec tous les membres de ma famille dans mon champ pour la cueillette des olives, nous avons vécu une scène incroyable. Nous prenions notre repas, au milieu de la journée quand, soudain, une dizaine de sangliers entre petits et grands se sont rués sur nous. Ils étaient arrivés à une centaine de mètres. De peur d’être agressés, nous nous étions tous levés et nous avons commencé à crier, ce qui les a contraints à rebrousser chemin», a déclaré un agriculteur. Il faut dire aussi que les sangliers, écumant les champs, n’hésitent pas à effectuer des descentes vers les périphériques des villages à la recherche de nourriture. De ce fait, plusieurs personnes dans la région d’Ath Aïdel témoignent avoir vu ces bêtes en nombre impressionnant roder pas loin des villages. Ils atteignent même les maisons isolées et n’hésitent pas à mettre les poubelles sens dessus-dessous. Pis encore, ces animaux sèment la peur et l’inquiétude chez les habitants. Ces derniers nous ont fait part de cette véritable menace pesant sur leur vie, notamment très tôt le matin ou dans la soirée. Dans les petits hameaux isolés, les sangliers dont la prolifération ces dernières années est importante en l’absence de battues organisées pour en atténuer leur nombre, contraignent les habitants à se retirer très tôt chez eux, avec leur progéniture. Cette situation constitue un véritable calvaire pour les habitants en cas d’une quelconque urgence. Cela, sans compter les risques d’épidémie sur la santé des gens, car ces animaux sauvages sont vecteurs de maladies. Beaucoup de citoyens souhaitent voir les responsables locaux procéder à l’organisation de battues pour leur épargner le risque d’être attaqués par ces pachydermes qui circulent toujours en troupeau. Lors de leur passage dans les zones rurales isolées, ces animaux saccagent les champs céréaliers, les maraîchers, les figuiers et autres. Pire encore, ils ont causé des accidents aux automobilistes lors de leurs traversées nocturnes des routes à grande circulation. Pour terminer, un cas rare d’hyène a été signalé à Taghzout, un village bordant le CW141, à environ 3 km de la ville de Seddouk. Selon des informations recueillies, une hyène aurait été capturée dans un piège tendu par un citoyen, lequel craignant de se faire mordre au cas où il la délivrerait du piège, a préféré la tuer.
L. Beddar