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Coupure de gaz naturel et pénurie de pain !

Après quatre longues journées d’action, les agents de sécurité du réservoir de Tizi Larbaâ ont accepté finalement, de lâcher du lest et de rouvrir les vannes, mais avec, néanmoins un ultimatum donné aux responsables concernés jusqu’au huit avril. Depuis le 25 mars, aucune goutte d’eau n’a coulé des robinets, dans toute la région allant de Tizi Gheniff à Ouadhias, suite à l’action menée par les agents de sécurité au niveau du réservoir de Tizi Larbaâ sur les hauteurs de Draâ El Mizan (voir nos éditions de mercredi et jeudi derniers). La première réunion, tenue mercredi dernier au niveau de la maison de jeunes Arezki Mansouri, regroupant les maires des onze communes concernées, les quatre chefs de daïras (Draâ El Mizan, Tizi Gheniff, Boghni et Ouadhias), les responsables de l’hydraulique et de l’ADE, le délégué à la sécurité de la wilaya et les représentants des agents protestataires, s’est terminée en queue de poisson, les agents ayant estimé que leurs interlocuteurs voulaient seulement gagner du temps. « Ils nous ont demandé nos CV. Mais à quoi vont-ils servir? », s’est interrogé l’un d’eux. Et de préciser que « l’hydraulique et l‘Agence nationale des barrages doivent prendre vingt six agents chacun, tout comme l’ADE. Et le problème sera réglé ». Devant la situation qui a commencé à s’empirer, le maire de Draâ El Mizan, le subdivisionnaire de l’hydraulique, le directeur de l’ADE et un représentant de la daïra ont renoué le dialogue, avant-hier, avec les agents contestataires. En fin de compte, pour ne pas pénaliser davantage les citoyens, ces derniers ont accepté après les engagements écrits de l’édile de Draâ El Mizan et du représentant de la daïra, d’ouvrir les vannes mais, c’est sans insister sur le respect de ce qui a été signé entre ces parties d’ici le 8 avril prochain. « Nous ne voulons pas pénaliser davantage la population et nous avons accepté les propositions faites par ces responsables », nous a confié le représentant des agents. Contacté à ce sujet, le maire de Draâ El Mizan nous a répondu qu’il ferait tout son possible et resterait en contact permanent avec le wali pour le règlement définitif de cette situation qui revient à chaque fois. Si l’eau a été rétablie, le gaz naturel a, par contre, été coupé à Draâ El Mizan et jusqu’à Beni Douala. Depuis jeudi, des travaux intenses ont été engagés à Aomar où le gazoduc est menacé par un glissement de terrain. Selon l’information affichée par la Sonelgaz, cette coupure va durer soixante douze heures. Cette situation a pris tout le monde de court, si bien que nombreuses sont, par exemple, les boulangeries à avoir baissé rideau. D’ailleurs, c’est pour des raisons de ce genre qu’il est désormais exigé à partir de l’année prochaine, aux boulangers de s’équiper en groupes et en appareils fonctionnant en fuel, pour parer à de telles situations. En tout cas, les citoyens commencent à s’habituer à de tels désagréments après toutes les pénuries qu’ils ont enduré.

Amar Ouramdane

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