Cas de gale et de leishmaniose sur les chiens errants

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Des cas de gale et de leishmaniose sont constatés sur de nombreux chiens errants composant les meutes qui écument les alentours de l’ensemble des agglomérations, villes et villages de la daïra de M’Chedallah.

En plus de ceux qu’on a pu constater de visu au niveau de Saharidj, M’Chedallah, Raffour et Ahnif, des citoyens inquiets nous font part de la présence de ces bêtes malades dans le reste des communes sachant qu’elles sont facilement remarquables de loin avec leurs peaux dégarnies de poils et comportant de larges plaques de champignons sanguinolents qui sont des symptômes externes non trompeurs de ces maladies extrêmement contagieuses qui se propagent rapidement. Voila qu’en plus des menaces d’agressions que font peser sur la population ces innombrables meutes composées chacune d’un minimum d’une dizaine de bêtes faméliques, elles propagent des maladies qui vont finir par contaminer des êtres humains par le biais de chiens domestiques qui constituent une véritable courroie de transmission étant en contact avec les uns et les autres. Le danger que constituent ces centaines de bêtes semi sauvages est beaucoup plus sérieux sachant que durant l’année 2011 plusieurs cas de rage confirmés soit par les vétérinaires locaux soit par le laboratoire de dépistage de Draa Ben Khedda ont été enregistrés dans la région d’autant plus que ce terrible virus se propage rapidement durant la saison chaude qui pointe déjà du nez. A cela s’ajoute leurs imposantes statures et gabarits a cause de leurs croisements fréquents avec des chiens domestiques dont la race la plus prisée et élevée dans cette région est celle des bergers allemands ou chiens loups. Cela en parallèle à d’autres croisements avec des chacals, un phénomène observé et confirmé par plusieurs témoins oculaires. Les bêtes issues de ce genre d’accouplements sont une fois adultes d’une impressionnante ossature et nullement farouches bien au contraire elles sont d’une audace… à vous couper les jambes au figuré et au propre si par malheur l’une d’elles venait à contracter la rage, elle commettrait à coup sûr des dégâts en usant de sa force exceptionnelle. Ce sujet inquiétant qui a fait couler beaucoup d’encre ne semble malheureusement préoccuper aucune autorité sinon quelques gesticulations à chaque fois qu’il est évoqué par la presse, le temps que l’article ne soit oublié et durant tout ce temps la reproduction (c’est la période mars- Avril) va…bon train, les meutes se multiplient et le danger augmente. Bien mieux, l’état à travers ses services de l’agriculture s’est complètement désisté depuis ces 5 dernières années des campagnes de vaccinations antirabiques de la race canine (chiens et chats) au profit du secteur privé seulement la culture de la santé animale ou la prévention par la vaccination périodique de ces animaux chez les citoyens est encore loin d’être une priorité malgré le fait que les chiens et chats sont en contact directe avec leurs enfants. Ce sont à proprement dire les animaux les plus proches de l’homme ayant accès à leur aise à l’intérieur des maisons. A cause de tous ces facteurs énumérés, ces compagnons qu’on dit les plus fidèles à l’homme peuvent se transformer à tout moment en un terrible danger de mort. Notons pour l’anecdote que les services de l’Etat en charge de ce secteur, au lieu de déclencher des opérations d’abatages de ces menaçantes meutes de chiens errants, déclenchent des campagnes… de sensibilisation contre la rage, comme si le fait de s’étaler longuement sur ce terrifiant virus ou la distribution de quelques dépliants pouvait prémunir la population contre ce genre de risque qui prend des proportions alarmantes.

Oulaid Soualah

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