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“Ce sont les anciens partis qui ont souillé la scène politique”

C’est un tableau tout aussi noir que celui dressé il y a quelques jours par la patronne du PT Louiza Hanoune, que le secrétaire général du parti de la liberté et la justice (PLJ), M. Mohamed Said Oubelaid, fait de la scène politique.

A la différence de Hanoune, l’invité du forum hebdomadaire de la radio Djurdjura a estimé hier, que ce sont les anciens partis qui sont à l’origine de cette situation. «Nous, les nouveaux partis, nous n’avons qu’à assumer un état de fait que nous avons hérité de l’ancienne classe politique », a déclaré Mohamed Said. Il a aussi évoqué : « un climat politique pourri ». L’ancien chef de la cellule de communication de Ahmed Taleb Ibrahimi, et candidat aux présidentielles de 1999, est allé encore loin dans ses déclarations, en affirmant que, chaque jour que dieu fait, l’on assiste à des pratiques de corruption. A titre illustratif, le SG du PLJ a donné deux exemples concrets dont a été objet son parti : « Dans deux wilayas, dont je préfère taire les noms, notre parti a été approché par des gens, qui voulaient acheter la tête de liste, moyennant des sommes faramineuses estimées à 500 millions », affirma-t-il. Quelle a été la réaction de sa formation devant ce qu’on pourrait appeler, tentative de corruption ? Mohamed Said rétorque que sa formation a tout simplement refusé d’accepter ces candidatures, sans plus. Pour ce dernier, ce genre de pratiques s’est normalisé avec le temps, et ce, à cause des pouvoirs publics et de l’ancienne classe politique. « Ces pratiques se font, au su et au vu de tout le monde », s’exclama-t-il. « Il y a une crise de moralité chez nous », martèle encore notre orateur. « Pour mettre fin à ces pratiques qui n’honorent, ni l’Algérie ni l’Algérien, il faut que le pouvoir frappe d’une main de fer ». Dans un autre registre, l’invité de la radio de Tizi-Ouzou estime que d’anciens partis n’ont pas le droit de se prétendre démocrates, dans la mesure où, ces derniers, dit-il en citant le FLN, le HAMAS et le RCD, étaient contre l’agrément de nouveaux partis. Questionné sur les chances du PLJ, lors des prochaines élections, Mohammed Said, qui affirme que son parti est représenté pour la prochaine échéance, dans 30 wilayas, avoue viser, surtout, les élections locales pour lesquelles son parti « mettra le paquet », dira-t-il. « Pour nous, les législatives seront une expérience, d’autant qu’il s’agit de notre première participation à une joute électorale », ajoutera l’un des candidats malheureux des présidentielles de 2009, qui n’a pas omis d’exprimer sa fierté du fait que son parti a placé le plus jeune candidat aux législatives, lequel candidat fêtera ses 25 ans le mois de mai prochain. Une façon de dire, que son parti est constitué d’une substance jeune. Par ailleurs, le chef de fil du PLJ, affirme qu’il n’y aurait pas de majorité au prochain parlement. « C’est la loi de la proportionnelle », explique-t-il, avant de réitérer son appel à un vote massif le 10 mai, afin de ne pas rater, ce qu’il a qualifié de rendez-vous capital, et de virage décisif pour l’avenir du pays.

M.O.B

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