Si officiellement, personne n’ose faire de publicité pour ses candidats, en revanche dans les coulisses, chacun essaye de vanter les mérites de ses représentants. A Aïn El Hammam, ils sont quatre à briguer les commandes de l’APC lors des élections du 24 novembre prochain. Cela ne s’est pas fait sans heurts à l’intérieur même des sections, où les militants ont eu du mal à se mettre d’accord sur une liste parmi celles proposées. En effet, les postulants veulent tous briguer la tête de liste qui les propulsera à la présidence de l’APC. Plusieurs candidats se sont retirés des listes lorsqu’ils se sont rendu compte qu’ils étaient au bas de la liste. C’est le cas de Rachid qui dit refuser d’être classé parmi “les figurants”. “On m’a appelé pour être premier et je me retrouve dixième”, dit-il pour exprimer son mécontentement. Certains ont choisi leurs représentants en dehors de la structure des partis qui, de ce fait, se sont retrouvés avec des listes doubles.Pour se donner plus de chance d’être élus, les partis ont opté pour une stratégie qui consiste, équilibre oblige, à prendre des candidats représentant les différents villages de la commune. Le FFS qui a rajeuni ses effectifs à l’approche de cette échéance, n’a pas jugé opportun de reconduire le maire sortant, lui préférant un jeune médecin, en la personne de Ben Taleb Arezki, du village d’Aït Sidi Saïd. Le RCD, quant à lui, porte son choix sur un retraité de 68, du village d’Agouni N’teslent, Saïd El Hadj Mohamed, en l’occurrence. La présence d’une femme en troisième position de la liste du Parti de Sadi ne passe pas inaperçue.La liste FLN sera conduite, toujours pour la course aux APC, par un comptable du nom de Aït Salah Mohand Saïd, d’Agouni N’teslent également. Pour en arriver là, la section FLN a vécu au rythme de la grogne de ses militants, vu que certains postulants ne répondaient pas à tous les critères du parti. Ainsi, la commission élue pour étudier les candidatures s’est déclarée incompétente, dès les premiers jours, si bien que mercredi, tard dans la soirée, les 17 candidats ont procédé au vote pour établir, eux-mêmes, leur classement.Concernant le RND, c’est Djamel Ouarab, un commerçant et ancien technicien de la santé à l’hôpital d’Aïn El Hammam, qui a été désigné par ses pairs pour conduire la liste.Dans les cafés, les discussions vont bon train. Les militants devisent sur leurs chances de gagner les élections pendant que les citoyens, pour le moment, ne donnent pas l’impression de s’impliquer, outre mesure. Les quelques personnes interrogées ne se prononcent pas mais comme le dit Da Rabah : “Que ceux qu’on a déjà mis à l’épreuve (les partis) nous donnent le bilan de ce qu’ils ont réalisé lors de leurs mandats successifs et nous nous prononcerons”.
Nacer B.