Ambiguïté dans la représentation féminine

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Désormais, et ceci dès l’élection de la prochaine APN, les femmes auront leurs représentantes aux différentes assemblées élues, ceci à la faveur de la loi organique n°12/03 du 12 janvier de l’année en cours, laquelle fixe les modalités augmentant les chances d’accès de la femme à la représentation dans les assemblées élues.

Si pour les assemblées locales, les proportions doivent être de 30% pour les APW de 35 à 47 sièges, de 35 % pour celles de 51 à 55 sièges et de 30% pour les APC dont le nombre d’habitants est supérieur à 20.000, il n’en est pas de même pour l’APN. Effectivement, alors que la dite loi obligeait la présentation sur les listes des candidatures de 20% de femmes, lorsque le nombre de sièges est égal à 4, de 30% lorsqu’il est égal ou supérieur à 5, de 35 % lorsque le nombre de sièges se situe entre 14 et 31 sièges, de 40 % lorsqu’il est égal ou supérieur à 32 et, enfin, de 50% pour les sièges de la communauté nationale à l’étranger, les probabilités de 2 sièges obtenus par une liste, dont le premier et le deuxième sont des hommes, compliquerait la répartition des sièges entre les deux sexes. Ce qui a poussé les services du ministère de l’Intérieur, interpellés par les parlementaires, à élever le nombre de sièges des treize wilayas concernées par 4 sièges à 5 sièges, supprimant, ainsi, le taux de 20%, ne laissant que les taux de 30 % et plus, et de faire passer les zones d’un siège à deux sièges pour favoriser ainsi la représentation féminine. Toutefois, l’ambiguïté persiste pour des wilayas comme celle de Béjaïa dont le taux est de 30%. A titre d’exemple, si une liste, pilotée par un homme, lequel est secondé par un autre homme, obtient deux sièges, les 30% ne représenteront que 66, 6% d’un siège, faut-il à ce moment là repêcher la femme classée juste après et exclure le second de la liste ? Jusqu’à maintenant, en dehors du télégramme officiel du 27 février qui exige 4 noms de femmes sur la liste des 12 titulaires, rien n’est parvenu aux services de la direction de la réglementation et de l’administration générale pour savoir ce qui sera retenu dans ce cas de figure. La loi stipule tout simplement que le nombre de femmes figurant sur les listes de candidatures ne doit pas être inférieur aux proportions définies proportionnellement au nombre de sièges à pourvoir et que ces proportions sont obligatoirement réservées aux candidates femmes, selon leur classement nominatif dans les listes. Ceci ne précise pas les choses et ce sont pratiquement tous les candidats qui attendent des éclaircissements de la part du Conseil constitutionnel ou du ministère de l’Intérieur. En attendant ces éclaircissements, les services de l’administration de wilaya se penchent, en ce moment, et ceci jusqu’à jeudi prochain, sur les 615 dossiers de candidatures, pour une étude approfondie et, d’ailleurs, il semblerait qu’il y ait déjà eu deux dossiers de rejetés pour non inscription au fichier électoral.

A. Gana

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