Les expropriés du barrage Souk N’Tléta (commune de Tadmaït) vont procéder à la fermeture de la RN12, le dimanche 8 avril 2012. C’est ce qui a été décidé par les membres de ladite association qui a tenu son assemblée générale, élargie aux comités des villages concernés par le projet, dans l’après-midi du vendredi 30 Mars 2012. Le président de l’association, M. Merabti Mohamed, est revenu sur les lenteurs de l’administration qui ne font qu’exaspérer les expropriés des cinq communes touchées par le projet du barrage. Le point qui revient, à chaque fois, concerne la nécessité de l’actualisation des prix des indemnisations. Selon le président, « des négociations ont eu lieu avec l’ex inspecteur général de la wilaya, en présence des expropriés, comme l’attestent les nombreux PV des réunions ». Les rencontres devaient reprendre, mais suite à la nomination d’un nouvel inspecteur, celles-ci tardent à voir le jour. « La dernière rencontre remonte au 9 novembre 2011 ». Le deuxième point relaté est celui du relogement dont le terrain prévu était celui de la résidence universitaire de Tadmaït. Les
autorités locales voudraient y faire un autre projet, au grand dam des expropriés qui s’insurgent contre « cette décision qui va à l’encontre du règlement d’un des points les plus importants, sinon une des conditions de la délocalisation ». La décision est purement et simplement rejetée par les expropriés qui insistent sur le maintien du transfert, au bénéfice des expropriés, comme prévu auparavant. L’association s’interroge : « Comment veut-on installer l’entreprise sans prendre, au préalable, les préoccupations majeures de toute une population qu’on veut déraciner, au bon vouloir des services publics qui n’ont rien préparé pour cette délocalisation ». Pour l’association des expropriés, « l’inscription d’un viaduc est impérative, car il servira au désenclavement de toute une région de plus de 20 000 habitants ». Les rédacteurs de la déclaration s’élèvent pour « dénoncer, avec énergie, les provocations du P/APC de Tadmaït », et demandent au premier magistrat de la wilaya d’« intervenir et de mettre un terme à ces ingérences qui nuisent à toute une population ». L’assemblée a donné un délai d’une semaine à l’administration pour « prendre les choses au sérieux et donner des réponses et des décisions concrètes vis-à-vis de notre situation, délaissée apparemment par certains cercles vicieux qui n’ont fait qu’aggraver et compliquer la situation, déjà tendue, en voulant nous faire disparaître physiquement avec nos biens! ». Le délai d’une semaine passé «l’association procèdera à la fermeture de la RN12, le dimanche 8 avril 2012».
Arous Touil
