Les RN 25 et 68 fermées à la circulation

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Les jeunes de Dra Sachem ont libéré le centre d’enfouissement technique des ordures ménagères, dont ils fermaient l’accès depuis jeudi dernier, pour réclamer une aire de jeux et un foyer pour jeunes. Avant-hier, dans l’après midi, le maire s’est déplacé sur les lieux et a raisonné les contestataires, tout en leur promettant, que dès que les services des forêts donneront leur aval, le choix du terrain sera fait et une entreprise sera désignée pour lancer les travaux. Si les camions ont repris leur travail de déchargement des ordures dans ce CET, deux routes nationales très importantes, à savoir, la RN 25 (Bouira Tizi-Ouzou) et la RN 68 (Draâ El Mizan les Issers), ont été fermées, hier dès huit heures du matin, par les habitants de deux villages qui les ont jalonnées d’objets hétéroclites et de pneus. Pour la première, ce sont ceux d’Azru n’Tamarth et la cité dite du barrage qui l’ont bloquée, exigeant des autorités deux opérations: bitumage des accès vers leurs localités et une opération de raccordement au réseau du gaz naturel.

« La route est impraticable. Je vous dirai aussi que nous sommes la localité la plus délaissée. Nous sommes à deux kilomètres à vol d’oiseau de Draâ El-Mizan et nous n’avons pas encore de gaz naturel. Les autorités nous ont dit, dans un premier temps, qu’elles avaient réservé pour la réfection de cette route, huit cents millions de centimes, puis dans un deuxième temps, qu’il n’ y avait que trois cents millions de disponibles. Peut-on réellement, bitumer trois kilomètres avec cette somme?», s’est interrogé un contestataire. Un autre de la cité du Barrage est intervenu pour nous dire qu’ils habitaient là depuis trente ans et qu’ils n’avaient toujours pas d’actes. « Nous avons été délogés de nos habitations et de nos terres en 1975, pour la construction d’un barrage.

Et depuis, nous vivons dans des conditions lamentables. Ni route ni assainissement. En fait, nous sommes les damnés de la terre », s’est exprimé avec colère, l’un d’eux. Ces citoyens exigent le déplacement sur place des services de la daira et du directeur des travaux publics de la wilaya. De leur côté ceux de Belaouadi ont fermé l’autre route nationale pour les deux mêmes revendications. « Nous avons déjà protesté à ce sujet en janvier dernier, mais toutes les promesses données n’étaient que pour nous calmer. D’ailleurs, un engin a été même dépêché sur les lieux et a commencé à nettoyer la route, puis il est reparti.

Cette fois-ci, nous n’allons pas lâcher. Nos revendications sont légitimes. Nous exigeons un procès verbal écrit, où seront consignées toutes les décisions prises avec bien sûr des délais », nous a déclaré un citoyen de ce village. Hier, tous ceux qui voulaient se rendre à Tizi-Ouzou, notamment les étudiants, ont transité par Boghni. A l’heure où nous mettons sous presse, des centaines de véhicules sont encore bloquées sur ces deux axes routiers. Nous y reviendrons.

Amar Ouramdane

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