La grève illimitée à laquelle a appelé le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) n’a finalement pas eu lieu hier. Cette action de protestation a été reportée au 15 avril prochain.
Les praticiens spécialistes qui ont déposé hier un préavis d’une grève ouverte à compter du 15 avril dernier, prévoient également des sit-in et des rassemblements. Ces derniers comptent aussi saisir par lettre ouverte le président de la République. C’est du moins ce qu’a affirmé le président du SNPSSP, Dr Mohamed Yousfi. Ces mouvement de protestation, faut-il le signaler ont été décidés lors du conseil national du SNPSSP, en session ouverte, qui s’est réuni avant-hier, à Alger, en vue de procéder à l’évaluation du mouvement de grève entamé le 20 mars dernier. Le président du SNPSSP a expliqué le report de ce mouvement de grève par le fait que « les membres du conseil national ont décidé cette fois-ci de prendre acte à la décision de justice rendue à l’encontre du syndicat ». « Le conseil national a salué la forte mobilisation des praticiens spécialistes lors de cette deuxième série de trois jours de grève, et ce, en dépit de toutes les intimidations, la désinformation, et la batterie de mesures répressives disproportionnées mises en œuvres par la tutelle », a souligné Dr. Yousfi. Le conseil national dénonce à nouveau « la politique de fuite en avant de la tutelle, qui renie publiquement ses engagements, et notamment à travers ses dernières déclarations, consacre la discrimination en matière d’imposition, réfute l’idée d’une révision du statut particulier promulgué alors que la même procédure est en cours au même moment, au sein d’un autre secteur de la fonction publique (éducation nationale), et occulte tous les autres points des accords signés avec la tutelle ». Les médecins spécialistes ont dénoncé également « le recours abusif et pour la deuxième fois en un mois à la justice pour arrêter un mouvement de grève mené pour des revendications légitimes, déniant ainsi au syndicat le droit à la négociation par la loi ».
Le président du SNPSSP a indiqué que « les parties politiques seront tous saisis pour qu’ils prennent position devant le transgression des lois algériennes ». Dr. Mohamed Yousfi a tenu à rappeler que cette action porte sur la même plate-forme de revendications. Cette dernière tourne autours de « l’amendement du statut des praticiens spécialistes, la suppression de la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %), et la révision du régime indemnitaire, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil ». Les praticiens spécialistes réclament également « le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées , ainsi qu’un quota de logements de fonction ».
L.O.Challal