Les vergers menacés par la sécheresse

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Les vergers, du moins ceux qui ont eu la chance d’échapper aux brasiers de l’été dernier, pâtissent lourdement du stress hydrique consécutif à la longue période de sécheresse qui continue de sévir dans la région.Hormis les plantations des périmètres irrigués partout ailleurs le même décor affligeant s’impose à la vue : arbres rabougris, feuillages jaunis et ratatinés. Sous les coups de boutoir d’un soleil ardent, nombre d’espèces à l’image du figuier et du frêne, dépérissent par centaines.Même l’olivier, qui fait pourtant figure de nec plus ultra dans le monde végétal en matière de rusticité, a sérieusement accusé le coup. Branches fruitières dont les baies hâves ont précocement viré au rouge, tirant sur un noir de geai, flêtissure des charpentières… l’olivier dégage la désagréable impression de faire pâque avant les rameaux ! Ceci pour les vergers situés sur le faîte des coteaux, aux piémonts et dans la vallée de la Soummam.En haute montagne (Chellata, Tamokra, Bouhamza) où l’altitude et la topographie accidentée fonctionnent comme des facteurs modérateurs du climat, les dégâts sont pourtant plus importants, non pas du fait de la sécheresse seulement, mais d’un autre élément de dame nature : la neige. Celle-ci est tombée dru en janvier écoulé et a eu raison de la majorité des oliveraies des massifs montagneux. Les contours d’une olivaison maigrichonne commencent donc à s’esquisser. Les propriétaires d’oliveraies scrutent chaque jour le ciel en quête de la moindre perturbation atmosphérique dans l’espoir d’un retour salvateur des précipitations. Mais quoi qu’il en soit, ce n’est sans doute pas demain, la veille, que l’olivier se relèvera de ses blessures. Les stigmates sont trop importants pour se dissiper de sitôt.

N. M.

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