A Tirmitine, une commune relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda, les travaux de l’aménagement urbain sont relégués au second plan. Le chef-lieu communal ou ce que les citoyens appellent à tort la ville de Tirmitine, est dans un état piteux. Une ville sans trottoirs, sans éclairage public, sans caniveaux, sans espaces verts, en plus des routes qui sont défoncées. C’est pourquoi l’appellation est mal choisie. Plutôt, un grand village, puisque les villages dans cette région de l’Algérie ne sont guère entretenus par l’Etat. Ce sont les habitants qui s’en occupent. Un Tirmitinois déclarera non sans regrets : «Notre chef-lieu est dans un état de dégradation avancé. Les trottoirs, quand il y’en, sont défoncés. Les bouches d’évacuation des eaux pluviales et les caniveaux n’existent pas, l’éclairage public est très insuffisant, les axes sont jalonnés de nids-de-poule et de crevasses, surtout après les dernières intempéries de février dernier. Quant aux espaces verts et de détente, on n’ose même pas en rêver. C’est à se demander à quoi servent nos élus ?». Pour sa part, le premier responsable de la municipalité indiquera : «Notre chef-lieu est en souffrance. Toutefois, il faut rappeler que nous avons réalisé une étude en vue d’améliorer l’état des lieux et de redorer le blason de la cité. Les travaux de drainage, des trottoirs, l’éclairage public et l’aménagement des routes étaient tous prévus. Les travaux coûteront, selon notre fiche technique, 16 milliards de centimes. Notre étude a été approuvée par les services de la wilaya en janvier 2010, mais à ce jour, rien n’est fait ». Signalons que les habitants de Tirmitine sont pénalisés par cette fâcheuse situation, car à la moindre averse, les lieux se transforment en zone marécageuse où il devient difficile de se frayer un chemin. Quant aux automobilistes et aux transporteurs, leur cauchemar continue. Leurs maigres recettes renflouent les caisses des garagistes et des vendeurs de pièces détachées.
Hocine T.