Ce gué est un passage ancestral dans le lit d’Assif N’Sahel qui permet aux agriculteurs d’Ath Vouali d’accéder à leurs vergers et oliveraies situés sur l’autre berge de la rivière au lieudit Thivhirine.
Un passage long et plat ne comportant aucun obstacle et ou le cours d’eau perd de sa force que les propriétaires des vergers franchissent sans grandes difficultés pour se rendre dans leurs jardins. Ce passage ou gué constitue l’unique voie d’accès pour ces villageois qui ont chacun une parcelle de terrain de l’autre côté de la rive d’Assif N’Sahel qu’ils cultivent à plein temps. Nous apprenons de ces agriculteurs qu’il a été complètement détruit par l’entreprise chargée du projet dit de «protection des rives» qui devrait procéder à la pose d’un système de gabionnage le long des deux berges d’Assif N’Sahel sur plus de 2km. Un projet conçu pour réduire l’hécatombe provoquée sur les terrains agricoles par les violentes crues hivernales. De ce fait, ces paysans qui n’avaient qu’à faire moins de 200m pour se retrouver dans leurs champs se voient contraints depuis la destruction du passage de faire un détour de plus de 15km en empruntant le pont d’Assif N’Sahel situé à proximité du carrefour d’Ahnif soit renoncer carrément au travail de leurs terrains. En se rendant sur les lieux, il est aisé de constater qu’effectivement une longue rigole réalisée à l’aide d’engins de travaux publics traverse le gué en plein milieu et le rendent inutilisable. Cette rigole de plus de 3m de profondeur sur 3m de largeur, longe la rive nord sur plusieurs centaines de mètres. Un ouvrage qui devrait recevoir les gabions, est rempli d’eau et constitue un nouvel obstacle qui se dresse sur le chemin des villageois. De plus, à cause des crues, les travaux sont à l’arrêt depuis le début de l’hiver, nous apprennent les agriculteurs qui rapportent que les responsables de l’entreprise les auraient informés que les activités sur ce projet ne reprendront qu’à la fin des crues qui risquent de se prolonger sur plusieurs mois encore. S’agissant d’un projet sectoriel, les services techniques locaux n’ont pu nous fournir aucune information n’ayant pas de dossier à leur niveau. D’où la nécessité d’une intervention de la direction de l’hydraulique pour solutionner cette contrainte et permettre aux agriculteurs d’Ath Vouali de reprendre rapidement leurs activités dans les jardins et oliveraies. Sur un autre volet, à quelque 300m en aval de ce lieu, l’on continue à bombarder le lit d’Assif N’Sahel par des chargements quotidiens d’ordures ménagères répandues sur une surface de plus d’un hectare. Une révoltante atteinte à l’environnement ; de plus la pollution provenant de ces amoncellements d’ordures atteint de plein fouet les oliveraies et jardins qui s’étendent sur des centaines d’hectares. Cela au moment ou des campagnes de…sensibilisation au profit de l’écologie redoublent d’ardeur.
Oulaid Soualah

