Afin d’assurer la réussite des élections législatives prévues pour le 10 mai prochain, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, préconise plutôt la mobilisation générale des citoyens, dans une declaration faite hier sur les ondes de la chaîne internationale de la radio algérienne. . “Nous devons nous mobiliser pour aller voter, pour que ces élections réussissent, et pour que le changement interviennent (à travers) une chambre réellement représentative ». Se voulant plutôt alarmiste, Farouk Ksentini pointe du doigt le risque pour les citoyens d’adopter une attitude passive lors de cette importante joute, en avertissant sur les conséquences qui pourraient s’avérer fatale pour la nation : « Si on adopte une attitude passive et négative, demain, nous ne pourront nous en vouloir qu’à nous-même», exprimant, dans le même contexte, son souhait de voir se tenir des élections “sincères, transparentes et réussies”. Afin d’inciter les citoyens à se rendre aux urnes et vu l’importance capitale de cette échéance électorale, Me Ksentini a suggéré de rendre le vote “obligatoire», quitte à se qu’il opte pour un bulletin blanc “ si quelqu’un n’est pas convaincu par les candidats en course ». Le président de la CNCPPDH dit ne pas admettre que des citoyens refusent d’aller voter pour le motif, a-t-il ajouté : « l’abstention qui est un acte négatif, “ne profite à personne”. Me Ksentini s’est déclaré par ailleurs, contre toute instrumentalisation de la religion à des fins électorales. “Je ne reconnais à personne le droit d’instrumentaliser la religion à des fins politiques. Ceci est complètement immoral», a-t-il dit, qualifiant d’“escroquerie et d’entreprise criminelle», toute tentative d’utiliser la religion à des fins politiques et électoralistes. Enfin, et toujours dans le même sillage, Me Ksentini avoue que ce qui le perturbe le plus, c’est la fraude de l’électeur, manipulé par des partis prônant des programmes et des promesses irréalisables», et ce en tenant des discours “vides de sens», a-t-il soutenu, après avoir mis en garde contre la “fraude morale», qui est un plus difficile à cerner que la fraude physique, la fraude sur le bulletin”.
F.Z