Le collectif des associations de la commune de Bejaia a animé un imposant meeting populaire auquel ont pris part plus de cinq cents personnes au niveau de l’esplanade jouxtant la mosquée d’Ighil Ouazoug, vendredi matin, pour mettre en relief la situation critique que vivent les 50 mille âmes de la périphérie, face au silence inexpliqué des autorités locales. En ouvrant les débats, le porte-parole du collectif des associations, Mohamed Bedjou, n’est pas allé avec le dos de la cuillère, en fustigeant les autorités locales pour leur politique des deux poids deux mesures dans la gestion des affaires des collectivités. Il s’est interrogé sur les causes du blackout affiché devant les problèmes soulevés et qui restent, hélas, sans solution dans les tiroirs. « Nous avons épuisé toutes les voies légales pour transmettre nos doléances aux autorités compétentes à tous les niveaux. Malheureusement, aucune suite ne nous a été réservée et tout laisse penser que les 50 mille âmes de notre village demeurent de véritables laissés pour compte », dira l’orateur qui a qualifié d’emblée le silence des autorités de criminel, avant d’énumérer les préoccupations majeures des habitants, focalisées essentiellement autour : de la construction d’une antenne communale, un terrain de proximité une polyclinique, une antenne postale et enfin, l’activation des procédures administratives enclenchées pour le démarrage du projet de la mosquée de BIR SLAM. « La transformation de l’infrastructure sanitaire d’Ighil Ouazoug, en un bureau de l’inspection du Travail n’est que le geste de trop de la part de l’administration publique qui a affiché son arrogance et son mépris à l’égard de la population avec cette décision aberrante et absurde », conclut l’orateur. A tour de rôle, les représentants des associations initiatrices de cet important meeting, à savoir, Soummam Ighil Ouchaalal, Espoir Ighil Ouazoug, Tagmats Imehdien, Association de la cité nouvelle d’Ihadaden, Ighil Ouchaalal d’Ighil Ouazoug et l’association de Bir Slem, ont réitéré leur ferme détermination à poursuivre leur combat pour se faire entendre et surtout, arracher ces droits garantis par la république. « Nos revendications n’ont jamais été teintées d’objectifs politiques, et elles ne sont en aucun cas exagérées ou impossibles à satisfaire », dira le président de l’Association d’Ighil Ouchaalal qui ajoutera : « Ce sont des doléances raisonnables, sauf que les préoccupations des responsables sont ailleurs. Ils ne nous entendent plus». Les animateurs de la manifestation, qui restent sur leurs gardes, estiment que seule la continuité du combat pacifique primera. Ils écartent toute action de rue et appellent tous les citoyens à une adhésion massive à la signature de la pétition, pour faire parvenir leur plateforme de revendications à haut niveau.
Rabah Zerrouk